Algérie

Parution de Les blouses blanches de la Révolution du Pr Mostefa Khiati : Une mission déterminante pour la lutte armée



Parution de Les blouses blanches de la Révolution du Pr Mostefa Khiati : Une mission déterminante pour la lutte armée
L’ouvrage qui est le fruit de plusieurs années de recherches sur la question donne à lire dans ce travail de longue haleine «Des parcours impressionnants qui prouvent des richesses insoupçonnées de notre peuple qui a relevé le défi de libérer la patrie en consentant les plus grands sacrifices… »


Une nouvelle parution fort documentée sur le rôle souvent méconnu des praticiens de la santé pendant la guerre de Libération nationale, vient à point nommé en cette journée du 5 juillet 2011, nous éclairer sur le travail et le dévouement capital de ceux et celles, jeunes femmes et jeunes hommes, que l’on appelait Les blouses blanches dans le contexte particulier des maquis et vient nous remettre en mémoire comme un ultime devoir d’investigations et de recherches sous la forme d’un volumineux ouvrage, toute la contribution déterminante de ces médecins de l’ombre pendant la Révolution de Novembre 1954.


L’auteur, Mostefa Khiati, qui est un médecin-chercheur, a eu la bonne initiative d’engager cette entreprise qui revisite l’action salutaire du corps de la santé qui jouissait d’une profonde estime et considération auprès des djounoud et de la population algérienne en raison des soins, souvent dans des conditions dérisoires, et, parfois, dans des espaces de fortune, qu’il prodiguait dans les villes, les campagnes, les plaines et les montagnes et dans des conditions pénibles aux militants et combattants de l’ALN et FLN. L’ouvrage qui est le fruit de plusieurs années de recherches sur la question donne à lire dans ce travail de longue haleine «Des parcours impressionnants qui prouvent des richesses insoupçonnées de notre peuple qui a relevé le défi de libérer la patrie en consentant les plus grands sacrifices… », préfacé par le Dr Lamine Khène, ancien responsable du service de la santé de la Wilaya II entre 1956 et 1959.
Dans ce livre, l’auteur a donné une longue liste de noms de médecins morts ou vivants, et où l’itinéraire de tous les nationalistes qui ont rejoint l’Organisation FLN-ALN est retracé avec force détails. En effet ces praticiens et ces étudiants de filières médicales ont consenti de lourds sacrifices en venant en aide aux blessés de guerre suivant un programme bien hiérarchisé que leur demandait de suivre à la lettre les responsables «Ils ont abandonné des carrières exceptionnellement lucratives pour ceux qui s’étaient déjà installés ou un avenir particulièrement prometteur pour ceux qui faisaient partie de l’élite dans les universités», écrit à ce sujet l’auteur qui mentionne que ces blouses blanches malgré leur engagement sont restés d’illustres inconnus «Ce travail consiste à les faire sortir de l’oubli, particulièrement tous ceux qui sont tombés au champ d’honneur (…). En tout état de cause, face à cette histoire lapidaire du corps de la santé de la Révolution, nous avons essayé de combler cette lacune par un travail de recherche qui se veut à la fois serein et systématique.
«C’est notre façon de contribuer au devoir de mémoire», ajoute l’écrivain plus loin. Tous ces médecins et certains parmi eux ont survécu et ont fait de brillantes carrières après l’indépendance. Il est vrai que durant la Guerre de Libération, ils exerçaient noblement leur tâche souvent dans les hôpitaux des pays voisins comme le Maroc et la Tunisie où ils étaient installés aux frontières. Lorsque les conditions étaient normales, ils rendaient d’éminents services aux djounoud de l’ALN , aux réfugiés algériens et aux populations locales, cependant dans les maquis, le manque de médicaments était un grand handicap et quand il s’agissait de «chirurgie de guerre» les conditions d’intervention étaient spéciales puisqu’il fallait effectuer des opérations d’urgence particulièrement douloureuses quand elles étaient à vif «L’exceptionnel élan de générosité avec lequel ces intellectuels ont accueilli la flamme de Novembre 54 » forçait l’admiration des populations.
Ainsi plus de 30 praticiens et étudiants dans les spécialités sont morts au champ d’honneur, 60 ont connu les souffrances des arrestations, les tortures et l’emprisonnement et plus de 120 ont rejoint les maquis, mais le chiffre le plus important concerne ceux qui ont travaillé dans les réseaux FLN.
L’auteur dénombre au total plus de 400 blouses blanches. On apprend dans cet ouvrage, paru aux Editions ANEP, que la phase de mise en place de ces structures qui obéissait à des règlements codifiés, se situait entre 1954 et 1956 lors de la mise en place du Congrès de la Soummam qui stipulait que l’ALN se chargeait de protéger et soigner tout moudjahed malade ou blessé. Par ailleurs, l’organisation sanitaire à l’échelle du maquis avait une politique de santé basée sur la promotion de l’hygiène et de la prévention et un organigramme qui était identique dans toutes les wilayas.
Quant aux infrastructures, elles étaient composées d’un hôpital rattaché directement à l’ALN avec une structure aux dimensions variables en fonction de l’importance du secteur et du nombre de combattants.



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