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Partis politiques : l'inflation se confirme Sports



Partis politiques : l'inflation se confirme                                    Sports
Un coup de gueule, on claque la porte puis on lance un parti politique. Une devise propre à nos politiciens.
L'année 2012 est placée, désormais, sous le sigle de l'inflation. Economique et politique. L'agrément d'une trentaine de partis à la veille des législatives du 10 mai dernier a généré, à un moment donné, une effervescence politique jamais observée depuis l'intronisation de Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat. Elle est vite rattrapée par une inertie et un blocage institutionnel, juste après les législatives. Ni coalition politique au sein du Parlement, ni changement de gouvernement et encore moins d'activités publiques conséquentes. Seuls les «frondeurs» et les «redresseurs» de tous bords animent les colonnes de la presse.
Intérêts
A chaque rendez-vous électoral son hémorragie, et cette fois-ci, elle concerne tout de même de grosses formations politiques, à l'image du MSP et du FFS. Amar Ghoul, proche du président Bouteflika, a ouvert le bal de ces confrontations. Son refus de quitter la salle lors de l'installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), conformément à l'appel du boycott lancé par la coalition de l'Algérie verte, a provoqué une crise sans précédent au sein du MSP, qui risque d'ailleurs gros. Amar Ghoul, le joker du MSP, pourrait ainsi en accélérer l'effritement après l'échec cuisant lors des dernières législatives, ou, pis encore, réduire le parti islamiste à une petite formation. Amar Ghoul «mamelle du MSP», selon l'avis même des militants de l'ex-Hamas, va, en lançant son nouveau «Algérie pour tous», attirer certainement les cadres de son ex-parti politique. Il y a trop d'intérêts en jeu, car l'Alliance présidentielle ne pourrait se passer d'une participation islamiste.
Lutter pour exister
Karim Tabbou, l'ex-numéro 2 du FFS, compte lui aussi lancer un nouveau parti politique. La crise qui a secoué le parti de Hocine Aït Ahmed depuis le 10 mai dernier, suite aux soupçons de compromission avec le pouvoir révélés par les cadres du FFS, a débouché, entre autres, sur des sanctions contre les militants «critiques» envers la centrale. L'absence de possibilité de dialogue, selon les cadres démissionnaires, amène ces derniers à se regrouper au sein d'une nouvelle formation. Cela signerait-il l'acte de décès du FFS historique ' Possible, selon de nombreux militants, à moins d'une intervention «historique» de son chef «Da l'Hocine».
L'autre démonstration vient du PST : l'ancien responsable de ce parti, en l'occurrence Salhi Chawki, a décidé à son tour de lancer son nouveau parti politique dénommé Union des travailleurs socialistes (UTS). Moussa Touati, grand perdant des dernières législatives, secoué par une crise au sein du FNA, selon des indiscrétions, compte jeter l'éponge et lancer à son tour un nouveau sigle politique. Les frondeurs et les redresseurs des deux partis au pouvoir, à savoir le FLN et le RND, en stand-by, été oblige, reviendront sur le devant de la scène à la rentrée sociale. Les locales du 27 septembre prochain, selon l'annonce faite par certains médias proches du pouvoir, se joueront donc sur fond de crises internes. Si pour certains partis politiques, il s'agirait de confirmer le score des législatives, d'autres par contre vont devoir lutter pour exister.


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