Algérie

Partis politiques et société civile unis contre le terrorisme



Les responsables politiques qui ont pris part hier au rassemblementorganisé à la coupole du 5 Juillet ont laissé leur «couleur politique» dehorset ont dénoncé comme un seul homme le terrorisme en général et les attentats perpétrésà Alger le 11 avril dernier en particulier.C'est Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et non moins chef dugouvernement, habillé en noir qui prendra le premier la parole après avoirécouté l'hymne national repris par des milliers de personnes et observé uneminute de silence à la mémoire des victimes du terrorisme. «Nous disons aux terroristesqu'ils ne pourront jamais ébranler notre détermination à poursuivre la mise enoeuvre de la politique de réconciliation nationale», a déclaré Belkhadem enrappelant, devant les acclamations d'une assistance nombreuse, que l'Etat n'apas fléchi devant la violence terroriste dans les années 90 et que l'Algérie,aujourd'hui, forte de ses institutions et de son économie, vaincra leterrorisme. Belkhadem pour qui l'Algérie a reconstruit seule son économie, aclairement appelé «à ne pas laisser le champ libre au terrorisme ni àl'intervention étrangère».  Mais ça sera la responsable duParti des travailleurs Louiza Hanoune qui enflammera le plus la salle qui l'aacclamée à plusieurs reprises. «Il faut chercher les commanditaires desattentats et pourquoi l'Algérie est visée ?», lance-t-elle d'emblée avec savoix rauque et tellement convaincante. Pour ceux qui disent que «le terrorismeest aveugle», Louiza Hanoune répondra qu'au contraire il voit très bien,puisque, dit-elle, il a visé directement la tête de l'Etat mercredi dernier. Laporte-parole du PT est catégorique: «L'Algérie dérange parce qu'elle estaujourd'hui stable grâce à son plan de relance économique et parce qu'elle a su(re) nationaliser ses hydrocarbures». «Nous allons vivre avec notre pétroledignement», lâche encore Louiza Hanoune qui semblait s'adresser à quelqu'un. La première femme algériennecandidate aux élections présidentielles a défendu hier bec et ongles lapolitique de réconciliation nationale initiée par le chef de l'Etat. «Ceux quicroient à l'échec de la réconciliation nationale se trompent», lance-t-elleencore, en appelant «au respect du droit à la vie des Algériens». Elle termineenfin en déclarant: «Fakou, les commanditaires sont identifiés !». Pour le leader du MSP, AboudjerraSoltani, le terrorisme n'a pas de couverture politique ni idéologique et estsans couverture morale. «Non à la violence, non au terrorisme», clamera Soltaniqui soulignera que la forte participation au rassemblement d'hier signifieclairement le rejet de la violence par le peuple qui soutient, ajoute-t-il,encore la réconciliation nationale. Le sénateur Sedik Chihab, représentant leRND, soulignera de son côté que le terrorisme ne peut pas être justifié par lamisère. Parlant au nom de Ahmed Ouyahia, qui n'a pas pu se déplacer pour des«raisons urgentes», Chihab a longuement insisté sur la nécessité de ne pasdonner de justificatifs au terrorisme. Sidi Saïd qui a été sifflé par lafoule, a condamné les attentats et a plaidé pour sa part pour une revalorisationdes salaires et la prise en charge des travailleurs et de tous les Algériens.Enfin, devant l'impossibilité de donner la parole à tous les représentants despartis politiques et de la société civile, les organisateurs ont signé uncommuniqué commun dénonçant les derniers actes terroristes et en réaffirmantleur soutien à la politique de réconciliation nationale.


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