Algérie

Partis politiques et société civile entre condamnation et indignation



Les deux attentats terroristes à la voiture piégée perpétrés, hier matin à Alger, ont soulevé une vague d'indignation et de condamnation chez les différents partis politiques et la société civile. Dès les premières heures qui ont suivi les deux attentats meurtriers commis devant le Conseil constitutionnel à Ben Aknoun et devant le siège du Haut-commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) à Hydra, lesquels ont fait 22 morts, selon un bilan officiel provisoire, des communiqués venant de toutes parts condamnant fermement ces actes barbares n'ont pas arrêté de pleuvoir. Le Parti des travailleurs (PT), pour qui «notre pays est devenu la cible d'attentats terroristes horribles qui ont fauché des vies humaines par dizaines et blessé de nombreux citoyens dans la capitale», condamne ces «attentats ignobles et lâches», s'incline devant la mémoire des victimes et appelle à «la mobilisation de toutes les forces vives de la nation pour la défense du droit du peuple algérien à la paix et de l'intégrité et la souveraineté nationale». Pour le PT, «au-delà de l'identité des exécutants, les moyens utilisés attestent que ces attentats tout comme ceux qui ont visé différentes institutions dans le courant de l'année ne sauraient avoir un lien avec la tragédie nationale. D'évidence, leurs commanditaires n'acceptent justement pas le fait que l'imparable ne se soit pas produit dans notre pays, malgré la gravité de la crise qui l'a meurtri». Ajoutant que «non seulement notre pays a recouvré largement les conditions de sécurité par des initiatives exclusivement algériennes qui préservent la souveraineté nationale, mais ces attentas semblent synchronisés en relation avec des événements politiques importants» et qu'»aucun algérien digne de ce nom ne saurait accepter que notre pays sombre à nouveau dans la tourmente après tant de souffrances». Le RCD a, lui aussi, fermement condamné les deux attentats terroristes, soulignant que «la capitale vient d'être endeuillée par d'horribles attentats à l'explosif qui ont coûté la vie à des dizaines d'Algériens». S'inclinant devant la mémoire des victimes, le RCD ajoute que «ces nouvelles victimes viennent rappeler que la sauvegarde de la nation est une entreprise plus que jamais d'actualité. Elle appelle vigilance et mobilisation des citoyens, clarté des positions et détermination dans l'engagement des responsables et coopération régionale et internationale franche et loyale entre les Etats concernés par la lutte antiterroriste». Le RCD demeure persuadé que «les avancées socio-économiques et la crédibilité institutionnelle sont les meilleures garanties contre les périls qui accablent notre pays». Pour sa part, le Front national algérien (FNA), qui dénonce vigoureusement les deux «attentats criminels barbares» qui ont secoué Alger hier matin, «la poursuite des actes criminels et aveugles, qui visent les institutions de l'Algérie et son peuple, n'a d'autre objectif que de déstabiliser l'Etat, semer l'horreur et la haine entre les Algériens et proroger le délai des dispositions exceptionnelles», souligne le FNA, qui appelle «toutes les formations politiques et apolitiques de la société algérienne à la condamnation unanime et sans équivoque de la poursuite du ?'feuilleton de la mort' et à la solidarité pour éradiquer ce mal depuis ses racines».  Sur le même ton d'indignation et de dénonciation, le Mouvement El-Islah a réitéré ses «positions constantes rejetant toutes les formes de terrorisme et de violence qui ciblent l'Algérie, son peuple comme ses institutions». Réaffirmant son «attachement indéfectible à la réconciliation nationale, unique solution pacifique pour rassembler le peuple, le parti El-Islah avise »ceux qui se sont égarés et se sont mis au service d'ignobles intentions visant l'Algérie, que leur intérêt est dans la sûreté de leur patrie et l'intégrité de son territoire, l'unicité de son peuple et sa solidarité», les priant de «retourner à la bonne voie en abandonnant le terrorisme aveugle». Condamnant énergiquement ces actes terroristes, le Mouvement démocratique et social (MDS) souligne que «le terrorisme islamiste a été catégoriquement rejeté par notre peuple qui l'a combattu les armes à la main, il est condamné sans appel, mais continue de frapper».  De son côté, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) a appris avec consternation les deux attentats. S'élevant «énergiquement» contre «ces actes barbares qui sèment la terreur et la désolation dans notre pays», la LADDH considère que «le peuple algérien ne peut continuer de subir indéfiniment et de façon impuissante une telle pression infernale», suggérant, en cette pénible circonstance, «un cycle de consultations urgentes entre toutes les forces vives et de résistance de la nation pour mobiliser et étudier les voies et les moyens de juguler et d'éliminer les forces de nuisance criminelle». Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) n'a pas tardé à exprimer sa dénonciation avec force et vigueur de «ces méthodes lâches ciblant le peuple algérien et ses symboles», affirmant être convaincu que «celles-ci ne sauraient venir à bout, loin s'en faut, de la volonté du peuple d'aller de l'avant sur le chemin du développement et de l'édification d'un Etat de droit». Le CNES n'étant, du reste, pas le seul à voir dans le choix par les commanditaires de la date du 11 décembre pour commettre leur forfait «un signe plus qu'évident de la haine et la rancoeur que ces traîtres portent dans leur coeur vis-à-vis de notre chère patrie». D'autre part, plusieurs organisations, associations nationales et autres composantes de la société civile, tous courants et vocations confondus, sont montées hier au créneau pour dénoncer et condamner d'une manière sans équivoque les deux attentats de Ben Aknoun et de Hydra. On cite, dans la foulée, le Syndicat national des magistrats (SNM), l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), l'Association nationale du développement de l'économie de marché, entre autres.


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