Algérie

Partis et candidats : le grand silence !



Si prompts d'ordinaire à dénoncer l'ingérence à chaque fois qu'une voix étrangère émet un avis sur la situation interne du pays, de nombreuses formations politiques et autres acteurs observent un silence qui contraste avec le désaveu populaire qui s'exprime dans la rue et sur la Toile.Hormis l'ex-président du RCD, Saïd Sadi, qui s'est longuement exprimé sur l'événement sur sa page facebook, rares sont les hommes politiques et les partis à avoir réagi aux propos tenus par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, devant le chef du Kremlin, Vladimir Poutine. Des propos qui ont provoqué un tollé chez l'opinion nationale, comme on a pu le constater sur les réseaux sociaux où beaucoup n'ont pas hésité à parler de "honte" et d'"humiliation".
Si prompts d'ordinaire à "crier au loup" et à dénoncer l'ingérence, à chaque fois qu'une voix étrangère émet un avis sur la situation interne du pays ? lorsqu'à l'évidence il n'agrée pas Alger ?, de nombreuses formations politiques et autres acteurs observent un silence qui contraste avec le désaveu populaire qui s'exprime dans la rue et sur la Toile.
Pourtant, lorsque fin septembre une eurodéputée belge socialiste, Maria Arena, présidente de la sous-commission des droits de l'Homme du Parlement européen, apporta son soutien, à travers une vidéo postée sur les réseaux sociaux, au mouvement populaire, de nombreuses voix se sont promptement élevées pour dénoncer ce qu'elles ont perçu comme une "ingérence".
C'est le cas de l'ex-chef de gouvernement Ali Benflis, président de Talaie El-Houriat, postulant à la candidature à la présidentielle, ou encore d'Abderrezak Makri, président du MSP, pour ne citer que deux figures omniprésentes sur la scène politique. "Talaie El-Houriat dénonce les déclarations de la présidente de la sous-commission et s'élève contre l'ingérence du Parlement européen dans nos affaires intérieures", avait dénoncé le parti de Benflis.
"Talaie El-Houriat considère que la solution à la crise que vit notre pays relève de la seule responsabilité des Algériens et rejette toute ingérence étrangère d'où qu'elle vienne et sous quelque forme que ce soit", a-t-il ajouté. "Quand l'Union européenne se mêle, les ennuis commencent. L'UE n'a pas à se mêler de nos affaires. Cette Union et les régimes occidentaux n'évoquent les questions des droits de l'Homme et de la démocratie que pour leurs intérêts", a estimé, pour sa part, le président du MSP.
Même du côté officiel, on n'a pas manqué de réagir. "Le principe de non-ingérence dans les affaires internes d'autrui était une règle inaliénable pour l'Algérie, qui refuse toute ingérence dans ses affaires internes quelle qu'en soit l'origine, s'agissant d'une personne aussi bien civile que politique", a affirmé, le 7 octobre dernier, Sabri Boukadoum en marge d'une conférence tenue à Alger.
Il avait même répondu aux propos de la députée de La France insoumise, Mathilde Panot, arrêtée quelques jours plus tôt à Béjaïa, au cours d'une marche, puis contrainte à rentrer en France et dont l'"affaire" a pu être dénouée après une intervention de Jean-Yves Le Drian, selon la presse française. "Cette parlementaire est une députée en France et non en Algérie, sa participation aux marches en Algérie pourrait être interprétée comme une ingérence étrangère et une atteinte à la souveraineté nationale", avait-il commenté.
Pourquoi ce silence ' Calculs ou peur du désaveu ' Considère-t-on la démarche du chef de l'Etat par intérim "normale" ' Ou alors, ignorance des enjeux sous-jacents ' "Où est passé le groupe ?non à l'ingérence étrangère' ' On n'entend pas sa voix", a observé, à juste titre, un internaute.

k. kebir


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