Algérie

Partir pour s'enrichir



Constat - Ils travaillent à Dammam en tant que médecins, psychologues, orthophonistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes et autres.
Ce qu'on arrive à économiser sur des années en Algérie est réalisable en un ou deux ans en Arabie saoudite. Cela peut paraître surprenant mais nombre de diplômés qui se sont installés dans ce pays en témoignent. L'objectif recherché est justement la rentabilité. Karim et Salim, deux jeunes orthophonistes, se sont installés sur le sol saoudien dans le but de revenir en Algérie avec beaucoup d'argent et une certaine expérience professionnelle dans leur domaine.
A Dammam, ils ont voulu que d'autres Algériens et Algériennes puissent bénéficier de leur expérience. Surtout que le centre où ils travaillaient, avait besoin d'orthophonistes aussi compétents qu'eux. Pour la candidature à un tel poste, l'un d'entre eux, Salim, a pensé à Leïla, 27 ans, une camarade de la faculté de Bouzaréah avec laquelle il a gardé contact.
Il a entrepris de la convaincre de les rejoindre, lui précisant qu'elle pourrait enrichir son CV. «Forcément, au début j'ai hésité... Je travaillais déjà en tant qu'enseignante de philo à Zonka (Birkhadem) et cela me plaisait assez. J'ai enseigné également à la fac de Blida.» Très ambitieuse, Leïla a ouvert un centre privé «El-Oulfa», spécialisé dans la prise en charge psychique des personnes handicapées dans la commune de Birkhadem où elle résidait.
Sa décision de s'installer en Arabie saoudite a été mûrement réfléchie. Son départ pour Dammam a eu lieu le 19 juin 2009.
Accompagnée par son père, Leïla prend le vol Alger-Djedda, où l'avion fait escale avant de se rendre à Dammam, lieu de son nouveau travail.
A Djedda, elle est assez vite choquée par le mauvais accueil des Saoudiens. «C'est catastrophique, ils m'ont enfermée dans une pièce avec mes bagages pendant des heures pour la simple raison que je n'étais pas accompagnée par un homme mon père m'ayant quittée pour se rendre à Médine.
Beaucoup de femmes étrangères venues particulièrement de pays asiatiques en quête d'un travail ont subi le même sort», raconte-t-elle. La plupart de ces femmes ne pourront exercer qu'en tant que nourrices, employées de maison ou femmes de ménage», dira Leïla.
Et on n'a pas le droit au moindre commentaire. «Il faut suivre notre règlement», disent les Saoudiens. J'ai été surprise par ma propre réaction, lorsque j'ai spontanément hurlé : «Hé, je ne suis pas venue mendier, mais je suis ici pour prendre en charge vos enfants'»
Dès qu'ils ont appris que j'étais là pour travailler au centre Choumouâ El-Amel, spécialisé dans la prise en charge des personnes handicapées (trisomiques, troubles autistiques, IMC, malades mentaux') en tant qu'orthophoniste, ils m'ont présenté des excuses.
A Dammam, j'ai été très surprise par un accueil des plus chaleureux. Le lendemain, j'ai commencé à travailler. J'ai eu droit à une chambre bien aménagée, un bureau mais surtout un salaire nettement supérieur à celui que je percevais en Algérie'»


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