Algérie

Parties communes squattées Immeubles du Vieux Rocher



Des constructions illicites sur les terrasses de bâtiments, des caves transformées en logements et bien d'autres aberrations, tout cela met l'OPGI face à ses responsabilités.
Dans des cités de la périphérie de la ville ou encore dans des immeubles cossus du centre-ville, des familles démunies squattent les terrasses des immeubles pour s'y installer et occuper certaines dépendances collectives allant parfois jusqu'à y élever des abris de fortune. Tout en soutenant que ce type de squat est en constante croissance, les services des travaux de l'OPGI considèrent que celui-ci est illégal et relève de la justice.
Un responsable relève à ce propos: «Notre office s'emploie à régler ce problème qui constitue des risques et un préjudice pour les locataires. Statistiquement, -et le dénombrement est loin d'être achevé car l'on nous signale quasiment chaque semaine de nouvelles occupations-, pas moins de 150 constructions illicites existent à Constantine. Au niveau d'une seule cité, à savoir celle du Ciloc, nous avons recensé une quarantaine de logements illicites construits sur les terrasses des immeubles.» Tout porte à croire par ailleurs que les lieux occupés de cette manière ne peuvent l'être qu'avec la complicité des locataires mêmes des immeubles en question. Un père de famille avec deux enfants à charge avoue s'être installé dans une buanderie sur la terrasse d'un immeuble d'une cité HLM à Sidi Mabrouk avec l'accord tacite des autres locataires. On soutient même que certains versent un «loyer» pour acheter le silence des autres afin d'occuper des parties communes d'immeubles transformées en logements.
Les buanderies ne sont d'ailleurs pas les seuls locaux occupés illégalement puisque des caves sont également habitées et des vide-ordures dans bon nombre de cités sont transformés en locaux commerciaux. A titre d'exemple, nous citerons un immeuble du boulevard Belouizdad, dont la cave est occupée illicitement depuis 2006 par l'un des copropriétaires, et ce malgré les arrêts rendus par la cour de Constantine ordonnant son évacuation. Il ne fait pas de doute par ailleurs que ce phénomène des occupations illégales des espaces communs d'immeubles, notamment des terrasses et des caves ainsi que l'installation de gros réservoirs d'eau ou la démolition de murs porteurs dans des appartement situés au rez-de-chaussée occasionnent non seulement des désagréments, mais des risques réels.
La surcharge des terrasses avec des constructions illicites menace, selon des experts en bâtiment, la structure elle-même sans parler, disent les locataires, des fils électriques tirés des lignes d'approvisionnement en énergie sans passer par un compteur, qui constituent un danger permanent.
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