Le phénomène de l’emprunt est aussi ancien que la langue elle-même. Ce phénomène suppose simplement que la langue de départ, dite "langue donneuse" et la langue d’arrivée dite "langue réceptrice", soient en contact, à l’écrit comme à l’oral, sans que ce contact implique nécessairement un bilinguisme de la part des locuteurs. Aussi, serait-il très difficile de parler d’emprunts arabes dans les langues nationales en Afrique sub-saharienne, sans évoquer la pénétration de l’Islam dans cette région appelée jadis "le Soudan" par les explorateurs européens et les écrivains arabes. Le contact entre la langue arabe, en tant que langue de grande communication, et les langues nationales africaines, a laissé, par le biais de la religion, du commerce et des échanges économiques, un certain nombre d’emprunts dans les domaines de l’enseignement, de l’éducation, du pouvoir, de la justice, des noms propres et de la toponymie, etc. Cette complémentarité était telle que les langues nationales constituaient un trait d’union entre l’Arabe et les populations africaines.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/01/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Diallo Amadou Tidiany
Source : Annales du patrimoine Volume 17, Numéro 17, Pages 27-41