Algérie

Participation de 52 pays et l'Afrique du Sud invitée d'honneur


Participation de 52 pays et l'Afrique du Sud invitée d'honneur
Placé sous le slogan «Un livre, un trésor inestimable», le Salon international du livre d'Alger aura lieu du 25 octobre au 5 novembre au niveau de la Safex des Pins Maritimes, à Alger, avec comme invité d'honneur l'Afrique du Sud.Outre l'Algérie, 52 pays étrangers prendront part à ce rendez-vous dédié au livre. Le commissaire du Salon international du livre d'Alger, Hamidou Messaoudi, a dévoilé, hier matin lors d'une conférence de presse tenue à la Bibliothèque nationale d'Alger, les grandes lignes de cette nouvelle édition.
L'orateur a indiqué que le SILA est devenu un rendez-vous incontournable qui a su s'imposer grâce à son sérieux et qui a acquis une réputation notoire à l'international. Le nombre de maisons d'édition a baissé cette année comparativement à l'année dernière. Dix maisons d'édition ont été exclues pour non-respect du règlement intérieur et des lois algériennes.
Le nombre total d'ouvrages exposés est estimé à 261 756 titres, dont 183 813 étrangers et 77 943 algériens, dans tous les genres éditoriaux. En termes de pourcentages, cela donne 70 % de livres étrangers et 30 % de livres algériens. Dans le cadre de la présente édition, il a été recensé 952 stands inscrits avec une augmentation du nombre d'exposants nationaux, qui passe de 291 stands à 314, soit une progression notable de 7,3 %.
La participation étrangère, pour sa part, passe de 671 à 638 stands, une légère baisse qui s'explique par des fluctuations liées à la crise que connaît l'édition dans le monde et qui a conduit le SILA à programmer un débat sur les tendances internationales actuelles de l'édition. C'est du moins ce qu'a souligné le commissaire. La surface totale des stands d'exposition est évaluée à 14 787 m2 sur les 20 000 m2 couverts du SILA. Pour information, les stands nationaux, au nombre de 314, occupent une surface de 8 728 m2, qui représente 59 % de la surface d'exposition.
En dépit de la crise financière qui secoue l'Algérie, le budget alloué au SILA a été revu cette année à la baisse, soit de 30%, comparativement à 2016. Il est aujourd'hui de l'ordre de 8 milliards de centimes. «Nous vous promettons, assure Hamidou Messaoudi, que le Salon sera à la hauteur des espérances. Avec cet apport financier, je vous garantis que le Salon sera au même niveau que lors des éditions précédentes».
Tout au long de la durée du Salon, les intéressés pourront découvrir un programme des plus riches, avec l'organisation de douze estrades littéraires, quatre rencontres thématiques, un focus sur la problématique mondiale, des rendez-vous historiques avec l'Histoire de l'Algérie, une journée sur «Le livre et l'école», l'Esprit Panaf et deux évocations des écrivains Tahar Djaout et Messaoud Boulenouar. Parmi les écrivains algériens attendus, citons, entre autres, la présence d'Ahlem Mostaghanemi, Amin Zaoui, Rabéa Djalti et Anouaer Benmalek. Seront également présents des écrivains étrangers, tels que Razan Ibrahim (Jordanie), Wahid Taouila (Egypte), Tierno Monénémbo (Guinée) et Ahmed Ali Ezzine (Liban).
L'interlocuteur a révélé que la commission de lecture a émis des réserves sur 97 titres. Pour rappel, la loi de 2003 interdit les livres faisant l'apologie du terrorisme, prônant la radicalisation, incitant au racisme et touchant aux valeurs de la Guerre de Libération nationale. Anticipant sur les questions des journalistes concernant la polémique suscitée lors de son récent passage sur une chaîne de télévision privée algérienne sur une brochure intitulée Comment frapper sa femme, parue lors du SILA 2016, le commissaire Hamidou Messaoudi a estimé que ses propos ont été déformés et qu'il est contre toute violence verbale. «Je vis dans une société algérienne. J'aurais aimé qu'on élabore des lois, à l'image de certains pays, afin que l'agression verbale en direction de la femme soit punie par la loi. Je voudrais bien qu'on arrive à ce stade-là. Je suis aux côtés des droits de la femme.
J'ai beaucoup de respect pour les femmes algériennes. Mes propos ont été détournés et ont pris une autre tournure. Je suis contre la violence verbale, même celle existant dans la rue». Concernant l'appel d'un groupe d'intellectuels algériens au boycott de la 22e édition du Salon international du livre d'Alger, suite aux déclarations du commissaire du Salon à propos d'un livre qui fait l'apologie de la violence contre les femmes, l'orateur indique qu'il respectait les écrivains et que le Salon reste une tribune pour la culture, le livre et la création.
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