Algérie

Parti... le politique



Parti... le politique
Les élections législatives, qui doivent se tenir début mai, ne semblent pas emballer la classe politique. Point de débats, de sorties de proximité, ni même de réactions aux grands dossiers d'actualité nationale et internationale.Toute activité est circonscrite au sein des structures organiques. On nomme de nouveaux conseils nationaux, on dégomme les cadres encombrants et on marginalise les plus audacieux. Ceux qui, par malheur, ont osé dénoncer des m?urs aux antipodes de la pratique démocratique, sont aussitôt bannis par la «tribu». Le chef doit avoir les coudées franches pour imposer son autorité. Au moment où, paradoxalement, les formations islamistes contractent des alliances, celles dites démocratiques, en vue de relancer leur projet «historique», font de l'intrigue, de l'invective et de l'exclusion leurs maitres-mots. Réduits à de simples appareils, ils ont plutôt tendance à attendre les «saisons» électorales pour se remettre en selle. On commencera dès lors à confectionner les listes de candidatures qui, comme à chaque fois, compteront... les mêmes candidats. On prend les mêmes et on recommence ; au détriment de jeunes cadres compétents, intègres et loin de toute logique de clans. Comme à chaque fois, la «chkara» sera au rendez-vous, même si cette fois-ci, Djamel Ould Abbès, le tout nouveau patron du FLN, nous promet que rien ne sera comme avant. Autrement dit, les cooptations des dernières législatives sont définitivement classées, après toute une législature qui a vu l'adoption de textes de loi d'une extrême importance. Côté opposition, c'est carrément la confusion. Au point où il est difficile de distinguer l'opposition de la majorité. Pour preuve, ceux qui, il ya quelques années, étaient aux commandes, se sont subitement reconvertis en opposants, faisant table rase de leur gestion antérieure. Le comble c'est qu'ils n'hésitent pas à attaquer le «système», vilipender le «régime» et égratigner ses anciens alliés. Ils ont poussé le ridicule jusqu'à boycotter les prochaines législatives sous prétexte que les garanties, pour l'organisation d'un scrutin crédible et transparent, ne sont pas réunies. Par ailleurs, ceux qui, à une certaine époque, prétendaient détenir la solution à l'impasse en se posant comme «alternative» au système en place, se sont carrément éclipsés de la scène. Toute cette «faune» de formations politiques qui, en réalité, n'est qu'une somme de sigles, n'aura servi à rien, sauf à rendre encore plus médiocre le discours politique et, partant, favoriser la défection de l'électorat. La troisième catégorie de partis, ce sont ceux qui, après des années d'hibernation, occuperont les plateaux de télévisions, multiplieront les conférences de presse, sans proposer la moindre alternative de sortie de crise. Ces partis, dont la plupart n'ont même pas de programme politique, ni d'assise populaire, ne ratent aucune occasion pour tirer leur épingle du jeu. Il est, somme toute, évident qu'en l'absence d'une éthique politique et d'un engagement de la part des militants, un parti n'a plus raison d'être. Le non-paiement par une écrasante majorité de militants de leurs cotisations reflète clairement cette culture politique au rabais.


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