Algérie

PARTI DU RENOUVEAU ALGERIEN Congrès de «remise sur les rails» en mars



Le redressement, pratique à la mode ces dernières années, semble n'épargner presque aucun parti. Et le PRA, une des toutes premières formations à voir le jour il y a plus d'une vingtaine d'années, a tout l'air d'en être contaminé avec la naissance, tout dernièrement, d'un mouvement de sauvegarde.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et le tout premier acte de cette mouvance, la convocation, samedi dernier, d'une session extraordinaire du conseil national du parti. L'occasion pour bien des cadres du parti, dont des membres de l'actuelle équipe dirigeante pilotée par Kamel Bensalem, de prendre acte de l'inertie de cette dernière qui agit, selon Ali Setti, le plus en vue de ces redresseurs, et qui animait ce jeudi une conférence de presse au siège national du parti, en toute illégalité. «Toutes les instances du PRA sont arrivées à terme de leurs mandats en mars dernier», dira ce membre fondateur du parti pour qui l'équipe sortante n'est pas à ce péché d'ordre structurel près. L'orateur reprochera à Bensalem et à des membres de son équipe dont il faisait partie, une gestion en solo des affaires du parti et, surtout, d'avoir dévié des fondements qui ont de tout temps fait l'identité du PRA, devenu, à ses yeux, au fil des ans et du retrait de nombre des cadres authentiques, un parti quelconque, méconnaissable. D'où, lâchera Setti, la nécessité ressentie par plus d'un cadre du parti de ne pas rester en spectateur et d'agir. «C'est dans cette logique que nous avons convenu de nous concerter samedi dernier pour étudier les meilleures voies à même de nous permettre de redresser la barre sans trop de tracas», dira-t-il, non sans avouer que Bensalem, même s'il ne fait pas de bruit pour le moment, «n'en reste pas pour autant inactif et indifférent». Pour le chef de file des redresseurs du PRA, ce dernier a perdu de son âme pour l'avoir, dira-t-il, vendue au diable avec le phénomène de la chkara qui a gangréné ses rangs. Et de promettre du sang neuf et un nouveau visage pour le parti pour mettre fin à l'immobilisme et à l'inertie qui le caractérisent depuis le départ de Boukrouh mais surtout depuis l'avènement, il y a cinq ans, de Bensalem à sa tête. Setti, qui prévoit la tenue d'un congrès ordinaire du parti, le cinquième du genre, au plus tard au mois de mars prochain, un rendez-vous organique à même de remettre le parti sur les rails, n'a pas manqué, à l'occasion, de s'exprimer sur certains aspects de l'actualité nationale. Des avis qui tranchent nettement avec ceux qu'on a l'habitude d'entendre ces derniers temps de la bouche de Bensalem quand il arrivait à ce dernier de s'exprimer. Comme par exemple, concernant la guerre au Mali qui, selon Setti, ne nous concerne pas directement, reprochant à notre diplomatie, mollesse et inefficacité. Presque le même discours critique à l'endroit des pouvoirs publics au sujet de la prise d'otages au niveau du site gazier de Tiguentourine, s'interrogeant sur la facilité déconcertante, à ses yeux, avec laquelle les terroristes se sont introduits dans cette base de vie. «C'est grave cette absence criante de sécurité dans un site aussi stratégique comme celui de Tiguentourine alors que la conjoncture à nos frontières plaide pour un renforcement accru de la vigilance.»


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