Comme annoncé dans notre édition d'hier, le courant Harakat
Essahwa El Wataniya (Mouvement
national de la renaissance), en désaccord avec la ligne actuelle du FLN, s'est
officiellement transformé en parti politique et va bientôt déposer son dossier
d'agrément au ministère de l'Intérieur.
Une conférence de presse a été organisée hier en présence de
représentants de 38 wilayas sur les 48 où est implanté ce mouvement. Selon
Djamel Saadi, animateur du Mouvement, «les présents représentent 12 wilayas de
l'Est, 12 de l'Ouest, 6 du Centre, 8 du Sud. Parmi ces wilayas, on compte
Tamanrasset, Alger, Tipaza, M'sila, Djelfa, Laghouat, Blida, Boumerdès».
Djamel Saadi annonce également que le dossier d'agrément sera déposé
«dans les jours qui viennent». «Nous avons une liste de 19 membres fondateurs, ce
qui est largement supérieur au tiers des wilayas exigé par la loi. De plus, nous
disposons au total de 32 dossiers de fondateurs dans le cas où l'administration
mettra une opposition sur un des noms de la liste», ajoute M. Saadi. Parmi les
fondateurs «figurent des membres d'organisations nationales des femmes, des
étudiants, de syndicats et d'associations professionnelles comme les
ingénieurs», ajoute Djamel Saadi.
Les fondateurs de Harakat Essahwa
El Wataniya ne craignent-ils pas un refus de leur
demande d'agrément de la part de l'administration ? «Nous sommes confiants dans
les réformes du président de la République», affirme M. Saadi qui estime que
«l'Alliance présidentielle a tout fermé et a échoué aussi bien sur le plan
politique qu'économique». Interrogé sur l'objet du différend l'opposant à
l'actuelle direction du FLN, Djamel Saadi résume les revendications de son
mouvement en deux points : «Renouveler les assises du 9e Congrès, qui mènera
inévitablement vers une autre composante du Comité central du FLN». Sur le
pourquoi de ces revendications, il ajoute : «Tout le monde sait, y compris Belkhadem, que des gens étrangers au parti se trouvent dans
ses instances dirigeantes».
Selon lui, Belkhadem «ne nie pas les faits, et
se contente du silence quand on lui expose le problème». Et d'ajouter : «C'est
cette situation qui fait que plusieurs kasmas sont
fermées, et que dans certaines d'autres les luttes intestines aboutissent à des
coups de poing». «Devant ce blocage, ce manque d'écoute, et refusant d'être
entraînés dans la violence, nous avons donc décidé de nous retirer du FLN pour
créer un parti fondé sur les principes de Novembre, et nous irons aux
prochaines élections avec les mêmes principes», conclut Djamel Saadi.
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Posté Le : 28/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M M
Source : www.lequotidien-oran.com