Partenariat Sonatrach-ENI: Une centrale photovoltaïque de 10 MW mise en service

? Sonatrach a inauguré hier la centrale solaire photovoltaïque d'une puissance de 10MWc par laquelle elle prévoit d'alimenter, en électricité propre, le site de Bir Rebaa Nord situé dans la wilaya de Ouargla.Réalisée «en vertu d'un accord stratégique» entre Sonatrach et l'entreprise italienne ENI, la centrale a été ainsi connectée au système électrique du centre de traitement d'hydrocarbures de Bir Rebaa Nord (BRN) proche de Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, pour produire 18 GW par an. Elle est composée de 31.320 panneaux et s'étale sur une surface de 20 hectares. Sa réalisation a coûté 16 millions de dollars. En alimentant en électricité les charges électriques de BRN, «elle permettra la réduction de la demande en énergie du réseau national», affirment les responsables de Sonatrach. Elle produira annuellement 18 GW et sa durée de vie est de 25 ans. Ould Kaddour l'a inaugurée, hier, avec à ses côtés Claudio Descalzi, PDG de ENI, mais aussi les ministres de l'Intérieur, de l'Energie et de l'Environnement. «Le projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie SH2030 qui vise à atteindre une capacité cumulée de 1,3 GW d'installation solaire pour les besoins de génération électrique de Sonatrach», a fait savoir Ould Kaddour aux journalistes.
Avant lui, un de ses cadres avait précisé à l'assistance que «c'est un projet solaire pilote dont la réalisation répond aux objectifs fixés dans la stratégie nationale qui table sur une irradiation moyenne annuelle de 2000 KW/m2». Autre précision, «à l'horizon 2030, Sonatrach prévoit d'intégrer 27% de solaire dans la production d'électricité et produire 1,3 GW pour solariser 80% de ses installations», a-t-il dit. Le vice-président de ENI a déclaré pour sa part que «ENI a lancé depuis 2015 une importante stratégie dans les énergies renouvelables et les investissements, l'Algérie a un rôle central dans notre programme». Entre autres avantages de la réalisation de centrales solaires, «booster l'industrie locale, économiser le gaz, réduire les émissions (CO2) et contribuer à la décarbonisation du pays». La ministre de l'Environnement a rappelé que «l'engagement de l'Algérie vis-à-vis de la COP 21 et son objectif de réduire ses émissions de 7%». Fatma-Zohra Zerouati notera aussi que «avec ses potentialité en solaire, l'Algérie peut couvrir toute l'Europe».
Pour le ministre de l'Energie, «l'Algérie a produit à ce jour 400 MW, avant la fin de l'année prochaine elle en produira 200 dont 50 MW dans le Sud qui seront produits par une filiale de Sonelgaz». Les 150 restants seront réalisés après le lancement d'avis d'appel d'offres, «par des entreprises locales seules ou avec des partenariats». Mustapha Guitouni pense que «Sonatrach peut être leader dans le solaire en produisant 1300 MW». Il citera les premiers projets inscrits dans ce sens, «un avec ENI à Adrar, un autre avec Total à Illizi en plus de l'étude préliminaire sur le projet de pétrochimie à Arzew». Envoyé par le président de la République, le ministre de l'Intérieur a noté «le lien entre Sonatrach et le développement durable(…), une entreprise capable d'avoir des idées et de proposer des solutions pour la protection de l'environnement». Nouredine Bedoui fera savoir que «depuis 2000, le pays a réalisé 90% d'électrification, le reste se fera à partir des énergies renouvelables, la centrale de BRN est l'un des projets structurants de l'Algérie». Il relèvera en outre que «Sonatrach est présente dans tous les domaines qui participent dans l'amélioration des conditions de vie des citoyens sans compter les aides sociales qu'elle apporte à travers le pays». Bedoui la qualifie alors d' «institution citoyenne par excellence». Il recommandera «aux grandes entreprises nationales de s'inspirer de sa stratégie de management et de gestion». Il demandera à ses gestionnaires de «mettre en place des mécanismes de formation que ce soit ici (au Sud) ou à travers le pays». Formation qui, faut-il le noter, figure largement dans la stratégie SH2030.