Algérie

Partenariat public-privé : Des opportunités phagocytées par la réticence du secteur public



Partenariat public-privé : Des opportunités phagocytées par la réticence du secteur public
Photo : Fouad S. Comment développer le partenariat entre l'entreprise algérienne privée et son homologue publique ' C'est à ce débat que nous ont conviés au Forum d'El Moudjahid, hier, des chefs d'entreprises-privées essentiellement-ainsi que des consultants. Aujourd'hui, on n'hésite pas à  reconnaître que «des opportunités existent pour relever ensemble le défi pour la modernisation de l'économie». Mais au-delà du verbiage de circonstance, des expériences sont là pour attester qu'il y a «de la méfiance viscérale envers le privé», comme l'explique un patron d'une petite PME de Blida, Bentouati. Ce dernier en veut pour preuve ses participations infructueuses à  des appels d'offres de grandes compagnies comme Sonatrach où il «Â faut soumissionner pour tout le lot » ce qui est, dit-il, «Â au-delà de nos moyens ». Cela ne favorise en fin de compte que «Â les regroupeurs ou les représentants des succursales étrangères », déplore-t-il. En fait, et M. Amrani, consultant algérien, l'a bien souligné, il y a dans ce débat « une confusion entre le partenariat, la sous-traitance ou la co-traitance ». C'est de ces aspects qu'il faut discuter car aujourd'hui, il est plus indiqué pour une entreprise privée de se lancer dans l'importation qui «Â ne pose pas de problème » au lieu d'investir dans l'industrie par exemple. S'il fallait s'en tenir à  ces préliminaires, il y a des choses à  dire. Des PME ont pu avoir des marchés avec des entreprises publiques «Â surtout depuis 2011 », selon les dires de M. Chelghoum, PDG de la société privée Amenhyd, spécialisé dans les travaux publics, l'hydraulique. Il faut reconnaître aussi que le nouveau code des marchés publics, amendé récemment, et qui accorde la préférence nationale à  nos entreprises «Â nous donne des avantages par rapport aux soumissionnaires étrangers », rappelle un sous-traitant de grandes entreprises comme Naftal, Saïdal, la SNTA. «Â On est noté 25 points de plus par rapport au reste ».Il ajoute que lors du Salon inversé de la sous-traitance qui a eu lieu il y a une semaine à  la Safex, des «Â contacts fructueux ont pu àªtre développés entre donneurs d'ordre et sous-traitants ». Toutefois, la plupart des intervenants semblent trouver que le cadre juridique doit àªtre adapté à  la nouvelle donne, ce qui «Â laisse aux managers des entreprises publiques les coudées franches » pour développer davantage ce partenariat. Les «Â blocages juridiques et psychologiques » sont le verrou qu'on doit faire sauter au préalable, reconnaît-on. Enfin, des voix n'hésitent pas à  se montrer circonspects quant à  la réussite de cette formule car il faut aussi que «Â l'entreprise privée fasse des efforts » et «Â se mette à  niveau avec les moyens de l'entreprise publique ». Elle a, semble-t-il, beaucoup à  faire sur les plans de « la transparence, de la légalité fiscale et sociale, par le paiement des impôts, des déclarations à  la sécurité sociale…». Le débat, qui a été général, a vu l'absence de représentants des entreprises publiques. Il a été néanmoins rehaussé par la participation du formateur français Piget, en la personne de M. Gérard Lambet. Ce dernier a estimé que c'est une chance qu'en Algérie il puisse exister un partenariat privé-public.


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