Algérie

Partenariat entre l'Algérie et sa diaspora : Des paroles et des promesses



Comment convaincre les managers algériens, qui font les beaux jours des entreprises françaises, que le système bancaire de leur pays d'origine est des plus fluides, que l'administration s'est débarrassée de sa bureaucratie légendaire et que la corruption fait désormais partie du passé ' Paris (France) : De notre bureau C'est à toutes ces questions que M. Si Affif, député et président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration au Parlement algérien, a été invité à répondre par Reage (Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises) lors d'une réunion sur le « Business et Net-working » à Paris, mercredi dernier.Faisant allusion aux différentes tracasseries administratives et bancaires qu'un investisseur se doit de prendre en compte, s'il ne veut pas tomber dans la désillusion dès le début, le premier intervenant plante le décor. « On ne peut pas réussir en Algérie si on n'a pas déjà réussi en France. Car un jour ici équivaut à trois jours là-bas. » Un deuxième remet une couche : « Le climat de confiance ne sera créé que si les comptes des entreprises sont transparents. Malheureusement, aujourd'hui, on n'est pas dans un climat de confiance, mais de défiance. » Il ajoute : « Tant qu'il n'y a pas d'éthique dans le monde des affaires, il n'y aura point d'affaires en Algérie. » La parole est donnée ensuite à la salle. Un inconditionnel de Bouteflika exhorte les compétences algériennes à rentrer au pays pour apporter leur contribution. S'exprimant en langue arabe, il a appelé le président algérien à accepter un troisième mandat pour « parachever son 'uvre salvatrice et historique ». Et de crier haut et fort : « Celui qui aime l'Algérie doit aimer Bouteflika. »La salle siffle l'intervenant et le prie de mettre fin à son intervention jugée « hors contexte ». Pas « de leçon de nationalisme », lui rétorque un participant. Ecoutant attentivement les intervenants, Si Affif prend la parole pour recadrer le débat et répondre aux questions. « Nous ne sommes pas dans un forum politique. Je pensais que les spécialistes et les chercheurs comme vous ne parlent pas de politique », s'est-il d'emblée adressé à l'assistance.Il entame ensuite les réponses en indiquant que chaque année, 250 000 personnes sortent des universités et des écoles algériennes sans perspectives de travail et, qu'étant sinistré, le secteur public ne peut pas les embaucher. Il a ensuite plaidé pour la création d'un fonds d'investissement destiné à financer les projets de la diaspora. Il a assuré que la construction de « maisons Algérie » au sein des grandes villes françaises est en bonne marche. Enfin, pour le président de la commission des affaires étrangères de l'APN, le seul problème qui bloque tout partenariat entre l'Algérie et son élite résidant à l'étranger, c'est celui de la communication. A cet effet, il a promis de mettre en place un portail informatique pour accéder à l'information économique. Après cela, tout devrait marcher sur des « roulettes » algériennes.


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