Algérie

Paroles de participants Forum des meilleures grandes entreprises du continent noir


Slim Othmani. (président de NCA Rouiba)

«Une rencontre pareille est intéressante parce que notre entreprise est en phase d'exploration et de réflexion sur les moyens à même de nous permettre de nous développer sur un continent qu'on ne connaît pas, finalement. Je pense aujourd'hui que les infrastructures et les moyens de communication sur ce continent ne sont pas très bien développés pour permettre une véritable dynamique de croissance des chefs d'entreprise algériens. Nous sommes obligés, aujourd'hui, d'évaluer les opportunités mais aussi les risques d'investissement et d'exportation dans les pays de la région. Cela dit, je pense qu'il y a de très belles opportunités pour le monde des affaires algérien vis-à-vis du continent africain, mais il faudrait que l'Algérie développe une véritable stratégie africaine. En ce qui nous concerne, nous allons commencer par des opérations d'exportation qu'on souhaiterait voir se développer de façon beaucoup plus importante qu'elles ne le sont actuellement. La deuxième chose qui nous intéresse énormément, c'est d'acheter des matières premières du continent pour pouvoir développer notre gamme de produits. Nous sommes également intéressés par l'idée d'aller investir directement dans ces pays pour transformer localement des matières premières, pour couvrir nos besoins du marché africain et, pourquoi pas, exporter vers d'autres pays du monde. Dans le secteur agroalimentaire, il y a de très fortes interactions possibles entre notre entreprise et certains pays africains qui sont soit consommateurs de nos produits, soit pourvoyeurs de matières premières. Mais pour que l'entreprise algérienne puisse se développer et assurer sa croissance à l'international, l'environnement des affaires ne doit pas être bureaucratique. Les coûts des transactions doivent être aussi les plus bas possibles pour rendre l'opérateur compétitif.»
M. Taïeb Ezeraïmi (groupe SIM)

«Le continent africain recèle un potentiel formidable en tant que marché de consommateurs. Près d'un milliard de consommateurs et plus de 1,4 trillion de dollars de chiffre d'affaires escompté pour le seul marché des produits de grande consommation. Ce sont d'importants éléments de contexte pour une reconfiguration du développement économique et commercial du continent, qui aspire à un mieux-vivre qui lui fait défaut. Néanmoins, je pense que l'Afrique doit être considérée comme 54 pays distincts avec un large éventail de caractéristiques politiques, économiques, géographiques, culturelles et sociales. Chacun de ces 54 pays a ses spécificités, ses atouts et ses besoins. Un point leur est commun : c'est le fait que tous recèlent un important potentiel d'investissement à forte valeur ajoutée. Mais je crois qu'aucun processus de développement de l'Afrique ne sera empreint de durabilité s'il n'intègre pas, au plan mondial, l'approche inclusive à travers laquelle les peuples marginalisés ou exclus sont intégrés dans le processus de développement. Une part significative des richesses générées devrait profiter aux Africains. A mon sens, c'est seulement à cette condition que des investissements gagnant-gagnant seront viables sur le long terme.»
Abdelmadjid Fechkeur (groupe RedMed)

«Notre groupe est spécialisé dans le soutien logistique aux sociétés pétrolières en Algérie. Nous ne pouvions pas être absents d'une rencontre pareille, qui concerne le continent africain dont nous faisons partie. L'Algérie est un pays très actif en Afrique et les entrepreneurs algériens, qu'ils soient publics ou privés, ne doivent pas rater une telle occasion. C'est une première rencontre qui concerne les Africains et cela nous intéresse au plus haut degré. Pour le moment, notre activité se limite à l'Algérie où, déjà, il y a beaucoup à faire. Mais je pense que dans les prochaines années, l'avenir se construira en Afrique, d'autant qu'en Europe et en Amérique, la crise n'a toujours pas trouvé de solution. Certes, le continent a besoin de renforcer ses acquis en matière de technologie et de formation, mais dès à présent, nos entreprises industrielles doivent raisonner au niveau régional et continental. Pour nous, cette participation se veut beaucoup plus une mission d'information pour apprécier les opportunités d'affaires, rencontrer des partenaires potentiels et discuter avec les banques. Je regrette, à ce propos, l'absence des banques algériennes qui bénéficient pourtant d'une très bonne position et qui pourraient participer à l'épanouissement et au développement des entreprises africaines.»
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