Algérie

Parole aux concernés



Parole aux concernés
Cas. «J'ai été recruté par le groupe Sonelgaz en 2009, je suis classé à la catégorie 13, c'est-à-dire maîtrise. J'ai travaillé avec des techniciens supérieurs (de la formation professionnelle) qui étaient classés à la catégorie 14 !», témoigne un jeune diplômé.
Ce classement démontre, selon ce jeune, qu'on ne reconnaît pas leur bac et leur diplôme, car les techniciens supérieurs de la formation professionnelle n'ont pas le bac et ils sont mieux classés. «Actuellement, il y a des diplômés LMD qui sont recrutés, nous les formons car nous avons plus d'expérience, mais ils sont mieux classés que nous», regrette-t-il. Une autre jeune diplômée en biologie, qui a commencé à travailler en 2006, a rencontré le même problème. «Je travaille au niveau de la faculté de médecine, donc je suis sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur. Au début j'ai été classée à la catégorie 14, mais d'après le nouveau statut de la fonction publique, je suis classée dans la catégorie 10B.
Avec le nouveau statut des biologistes, j'ai été surprise d'apprendre que tout le monde avait le droit d'être promu sauf moi, c'est-à-dire que je serai classée à la catégorie 10B pendant toute ma carrière. Les titulaires d'une licence, actuellement classés à la catégorie 11A se retrouveront à la catégorie 13 après deux ou trois ans», nous explique-t-elle. «On m'a dit que pour être promu, il faut avoir un diplôme universitaire (licence ou ingéniorat), et pour avoir l'un de ces diplômes, il faut poursuivre ses études, ce qu'on ne peut pas faire actuellement. C'est ce qui fait que non seulement je n'ai pas le droit d'être promue mais je ne peux pas non plus poursuivre mes études. Donc on est vraiment condamnés.
On a eu notre bac, on a fait nos études, on s'est sacrifiés, et en fin de compte, on se retrouve à la même catégorie que des gens qui n'ont même pas le bac», déplore-t-elle.
Un autre jeune diplômé, qui travaille dans le secteur de la santé depuis 2006 connait un problème un peu spécial. «Je suis classé à la catégorie 9, alors que, selon le nouveau statut de la fonction publique, on est classés à la catégorie 10. Donc, moi je suis en train de lutter pour atteindre cette catégorie, alors que c'est mon droit. Au niveau de la fonction publique on a reconnu qu'il y'avait une erreur, mais on ne veut pas la rectifier. On a écrit au nouveau DG de la fonction publique, il nous a dit qu'il n'assume pas les erreurs de son prédécesseur.
Donc, on a affaire à des personnes et non pas à des institutions !», témoigne ce jeune qui précise que, lui, a droit à la promotion après quelques années de travail, car cela dépend des filières (lui ayant fait commerce international). Chahinez, quant à elle, nous a relaté son calvaire pour poursuivre ses études. Elle a eu son diplôme en 2009, à l'âge de 21 ans.
Etant encore jeune, elle voulait continuer ses études plutôt que de travailler. «Je n'étais pas parmi les majors de promotion, j'étais sur la liste d'attente, alors on m'a demandé de revenir l'année d'après (c'est-à-dire en 2010) pour pouvoir continuer.
Là, on m'a dit que je devais attendre encore deux ans après avoir obtenu mon diplôme. Et en 2011, on m'a dit qu'il faut attendre trois ans. Je voulais pleurer, vraiment ! On m'a proposé d'enseigner dans un centre, dans le cadre du pré-emploi, car ils n'ont pas trouvé d'enseignant. Mais dès qu'ils en ont trouvé, on m'a dit que je ne peux plus enseigner car je n'ai pas la licence.»




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