Algérie

Parole à un inventeur déterminé


Parole à un inventeur déterminé
Présentation - Mohand-Kaci Naït Achour est un inventeur autodidacte et indépendant. Il n'est ni dans un centre de recherche universitaire ni dans une entreprise publique ou privée.
Par habitude, il a tendance à démonter tout ce qui l'entoure pour le réparer ou le remodeler pour lui ajouter des accessoires à même de le rendre plus performant. Avec un esprit créateur et une empreinte anarchique M. Naït Achour a réussi à mettre en place plusieurs inventions aussi utiles qu'originales. Sa première invention remonte aux années 80 à l'époque ou le vol des pare-brise battait son plein. «Ma première invention est l'anti-vol de pare-brise de voiture. C'est un système qui consiste à placer une plaque métallique sous forme d'enjoliveur tout autour et sur le joint du pare-brise.
Des tiges métalliques seront par la suite fixées à l'intérieur de la voiture et sous la garniture, de telle sorte que ces fixations soient invisibles», explique M. Naït Achour.
Les années se succèdent et notre interlocuteur ne cesse de relever le défi avec peu de moyens et beaucoup de volonté. Il se met sur plusieurs projets innovants dans son métier qui est l'apiculture où il réinvente complètement la ruche. La nouvelle ruche devrait permettre aux abeilles «de travailler à l'aise et dans de bonnes conditions puisqu'elles sont protégées en hiver comme en été», précise notre inventeur.
Son gabarit devient beaucoup plus important et peut contenir jusqu'à 20 cadres contre dix pour la ruche standard. Elle mesure 45 cm de longueur et 42 cm de largeur. Cet écart permet aux abeilles de «produire plus de gelée royale», selon M. Naït Achour. La nouvelle ruche « peut être divisée en deux compartiments avec une rainure pour recevoir une grille à reine».
Ce qui constitue en soi un réel avantage pour le travail des abeilles.
Le deuxième produit qui vient souligner le génie de notre interlocuteur et son amour pour son métier, est un cadre bâti en plastique alimentaire qui viendrait remplacer le cadre en bois qu'on retrouve dans toutes les ruches. Au regard des avantages que représente ce nouveau procédé que nous avons eu l'occasion de voir, ce cadre pourrait bel et bien révolutionner l'apiculture si les industriels s'y mettaient pour sa fabrication à grande échelle.
Cette invention a pour avantage de ne pas «se déformer au contact de la chaleur et de ne pas s'effriter avec le temps». Elle est, de surcroît, «inusable et peut donc être indéfiniment réutilisée» d'autant plus que son nettoyage est presque un jeu d'enfant. «Il suffit de faire passer ce cadre en plastique sous l'eau chaude pour le rendre aussi neuf qu'à sa première utilisation», poursuit M. Naït Achour. La particularité de ce produit, qui ne devrait pas laisser très longtemps les apiculteurs indifférents, réside dans ses cavités préconçues et prêtes à l'utilisation.
C'est un «travail de moins pour les abeilles qui commencent leur travail dès qu'elles sont à l'intérieur. Nous avons donc une meilleure production de miel étant donné qu'il y a toujours assez de cavités et des essaims beaucoup plus forts», affirme-t-il déplorant le manque de considération des autorités concernées dans la prise en charge de ce projet en terme de vulgarisation. Mais aussi en terme de financement et de mise à sa disposition d'un local pour travailler dans de meilleures conditions.
Notre apiculteur dit aussi avoir mis en place un traitement «très efficace contre les hémorroïdes à base de produits de la ruche».
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