Parmi les propositions portugaises : Une usine de conception d'ordinateurs pour écoliers

Le forum algéro-portugais est passé de la théorie au concret avec la signature, à  la fin des travaux hier à  Alger, d'un procès-verbal des recommandations et actions à  court terme, entre le ministre des Postes et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, et le Secrétaire d'Etat adjoint des Travaux publics et des Communications,  Paulo Campos. A l'issue de la signature de ce PV, des groupes de travail mixtes ont été installés avec pour mission la mise en œuvre de ces actions. Parmi les propositions de la partie portugaise dans le cadre du programme E-Education, la construction, en Algérie et en partenariat avec des investisseurs portugais, d'une usine spécialisée dans la conception d'ordinateurs pour écoliers ainsi que d'une école digitale, selon le modèle portugais, affirme Anabel Pedroso, représentante de l'entreprise portugaise Deloitte.Mais pour cela, souligne la partie algérienne, il faut d'abord faire une étude de l'expertise portugaise pour passer du cartable classique au cartable numérique. Par ailleurs, pour ce qui est du programme E-gouvernence, les deux parties se sont entendues à  mettre en place un projet pilote pour faire un état des lieux dans ce domaine, accompagné d'un plan d'actions. Il s'agira aussi de créer un portail d'échanges et de bisness ainsi que d'un moteur de travail pour étudier la réglementation. Le côté algérien par la voix de l'expert en TIC, Said Babaci, suggère aussi la création d'un portail entre le gouvernement et les entreprises. «Les Portugais ont réussi parce qu'il y a concertation entre le gouvernement et tous les acteurs publics et privés dans le secteur. C'est ce qu'il ne manque surtout et fait que E-Algérie est reporté à  chaque fois», estime-t-il.Avec la numérisation de l'administration et des écoles, estime pour sa part M. Benhamadi qui a annoncé pour prochainement une visite d'opérateurs algériens au Portugal, les frais des livres scolaires seront considérablement réduits et les relations entre le gouvernement et les citoyens seront amplement simplifiées.Ce partenariat algéro-portugais, assure de son côté Mme Pedroso, sera profitable pour les deux parties. «L'Algérie a tout à  gagner en matière d'expérience tandis que le Portugal, en plus de gains financiers, gagne un nouveau marché pour internationaliser ses programmes et s'introduire en Afrique. Nous sommes aussi intéressés par la proposition algérienne concernant la conception de logiciels et programmes portugais dans les langues arabe et française», conclut-elle.