PARLONS-EN Si Jurgen Klopp était harrachi

Les supporters harrachis ont affublé leur équipe du nom de Borussia en référence au club de Dortmund qui arbore les mêmes couleurs, le jaune et le noir.
Mais c'est le seul point commun. En effet, tant au niveau du foot que de la gestion, le club allemand est l'antithèse du club banlieusard. Au niveau des entraîneurs, autant Jurgen Klopp est sympathique et souriant, affable et avenant autant Boualem Charef est fermé, peu bavard et agressif envers les cameramen qui le filment. Sur le plan du jeu, le Borussia est actuellement considéré comme la formation qui produit le jeu le plus spectaculaire d'Europe. Il faut dire que la devise de Klopp est la suivante : «Puissance, force et pressing constant.» Pour Charef, ce serait plutôt un collectif approximatif et du calcul. A Dortmund, on puise dans le centre de formation et on a produit deux pépites, entre autres, le défenseur central Hummels et Mario Gotze, le grand espoir du football allemand. A El- Harrach, on ignore les enfants du club et on préfère aller chercher des joueurs de l'intérieur du pays pour ensuite les revendre au bout d'une saison, ce qui empêche la construction d'une grande équipe. Avec Klopp, Dortmund a déjà remporté un doublé et s'est brillamment qualifié aux quarts de finale de la Champions League. Avec Charef, depuis déjà cinq ans, l'USMH n'a rien gagné. En fait, si Jurgen Klopp était harrachi, il y a longtemps que Mohamed Laïb aurait éteint son éternel cigare pour allumer... les feux d'artifice de la gloire.