PARLONS-EN Les dopés et les dupés

Avril 1982. Dans le cadre de sa préparation au Mondial espagnol, l'Algérie accueille le Pérou au stade du 5- Juillet. Les Verts s'imposent par un but à zéro et terminent le match à un rythme élevé, ce qui fera dire à l'entraîneur péruvien en conférence de presse que les Algériens étaient... dopés.
Bien sûr, à l'époque, cette déclaration n'avait pas été prise au sérieux et mise sur le compte d'un coach déçu. Aujourd'hui, après la montée au créneau de ces anciens internationaux qui ont eu des enfants handicapés de naissance, le doute et la suspicion sont de mise, tant il est vrai qu'il est vraiment étrange que des sportifs de haut niveau en soit arrivés à mettre au monde une progéniture déformée. Pour atteindre des performances hors normes, la machine humaine a ses limites, et de tout temps on a cherché à aller plus loin en ayant recours à des «potions magiques». Dans les années 60, la mi-temps était surnommée la pause-citron, parce qu'on donnait aux joueurs du jus de cet agrume riche en vitamine C pour les booster. Depuis, la pharmacopée est apparue et a beaucoup progressé avec des cocktails de produits aux effets secondaires catastrophiques pour la santé des athlètes. Dans cette affaire, de nombreuses zones d'ombre subsistent et suscitent des interrogations, et il est normal que les victimes en arrivent à réclamer une enquête pour que toute la vérité éclate au grand jour. Après le sinistre RFAAutriche de 1982, l'Algérie a été à l'origine de l'instauration du même horaire pour tous les ultimes rencontres des groupes qualificatifs lors d'une phase finale. Ce serait encore tout à l'honneur de notre pays si la lumière venait à éclairer ces excapés qui estiment avoir été dupés.