Algérie

PARLONS-EN Prestige et morale sportive


Au lendemain des Jeux africains de Maputo, un haut responsable du MJS avait, au cours d'une conférence- bilans, tenu à dénoncer la partialité des juges-arbitres dans certaines disciplines où l'Algérie pouvait récolter des médailles.
Il citera à titre d'exemple le cas d'un karatéka qui a été éliminé par la faute d'un arbitrage défavorable et scandaleux à la fois. Il n'omettra pas de préciser que, contrairement aux athlètes tunisiens et égyptiens bénis par les arbitres des épreuves de karaté (kata et kumité), les Algériens n'ont pas bénéficié du fameux coup de pouce malgré le fait que le président de la Confédération soit de nationalité algérienne, M. Mohamed-Tahar Mesbahi pour ne pas le nommer. Ce dernier a même été accusé de haute trahison pour ne pas avoir interféré dans cette affaire, laissant le champ aux Tunisiens et autres Egyptiens d'accaparer les coulisses de cette compétition. L'ancien président de la FAK saisira le ministre de tutelle pour apporter sa version des faits et apporter un démenti aux allégations du représentant du ministère qui était, à Maputo, le chef de la délégation algérienne. Il expliquera notamment qu'il ne pouvait intervenir dans le résultat de ce combat qui a vu l'athlète algérien défavorisé par les juges-arbitres, mais annoncera à M. Djiar que l'arbitre en question a été rayé des listes de la Confédération. Cette mise au point faite, les ennuis du président de la Confédération africaine de karaté-do ne s'estomperont pas pour autant puisque, au lendemain des 7es Championnats du monde cadets et juniors, organisés à Melaka (Malaisie) où l'Algérien Guerni Amar a obtenu le vermeil en kumité (-63 kg), un rapport signé par l'actuel président de la FAK atterrit dans le bureau du ministre et dans lequel M. Mesbahi est accusé d'avoir délaissé les membres de la délégation algérienne en Malaisie et, pis, d'avoir quitté la salle des sports au moment où le karatéka algérien recevait sa médaille d'or et l'hymne national retentissait… Des accusations d'une extrême gravité qui ont fini par exacerber le président de la Confédération africaine et ex-président de la FAK qui compte, désormais, défendre son honorabilité et son algériannité devant la justice. Cette affaire qui déborde de son cadre sportif sent le roussi. Dans un pays où l'on a de cesse dénoncé les abus de pouvoir et les ingérences, une telle cause (gagner par la triche) est indéfendable. L'Algérie a été marquée, à travers sa jeune mais riche histoire sportive, par d'incroyables injustices, sa position sur les questions du fair-play n'a pas évolué (négativement s'entend) pour autant. Si bien que, pour défendre ses intérêts dans les circuits du sport, l'Etat algérien a mis en œuvre une stratégie et des moyens matérialisés par l'émergence des compétences au sein des puissantes instances mondiales à l'instar du football (Raouraoua), la natation (Larfaoui), boxe (Dr. Bessalem) et le karaté-do (Mesbahi) pour ne citer que ceux-là. Par contre, de cinglants échecs ont couronné des entreprises dans lesquelles la magouille était privilégiée. L'Algérie n'a-t-elle pas perdu la présidence de l'UCSA, paradoxalement à Maputo, quand le Dr. Bessalem se faisait battre à plate couture par le candidat… égyptien. A propos d'Egypte justement : lors des Mondiaux de Melaka, les Pharaons ont récolté une quinzaine de médailles dont 8 en or. Sans l'aide des arbitres encore moins de la part de la WKF où ils ne comptent aucun représentant…
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