PARLONS-EN Jérémiades et sourdes oreilles

Le conflit qui oppose des clubs de l'élite de handball à la CAHB a fini par éclater sur la scène publique. Un match devant opposer le HCBEB au CRBM n'a pas eu lieu, et ce, en raison de l'absence de l'équipe locale sur son terrain.
Le club d'El-Biar fait partie des clubs (importants) de notre championnat national qui avaient remis en cause la gestion de la discipline, notamment le volet lié à la formule de la compétition. Un peu moins d'un mois du début de l'actuel exercice, les clubs apprenaient, à travers la presse, que la formule retenue pour la saison 2011-2012 prévoyait un championnat à cinq poules. Cette décision prise par le bureau fédéral n'a pas été du goût d'un certain nombre de clubs dont le géant GSP, le HCBEB, le MCS et d'autres équipes, solidaires de l'action, mais qui évitaient d'afficher publiquement leur mécontentement de la mesure fédérale. Lesdits clubs reprochaient à la FAHB de faire dans le populisme en repêchant, notamment, la JSK, reléguée en fin de saison dernière, et propulsant d'autres clubs en division excellence. Pour eux, cela sent la précampagne électorale de 2012. L'instance de Djaâfar Aït Mouloud s'en défendra à sa manière en insistant, notamment, sur le fait que ce réaménagement a pour but de mettre fin à la marginalisation des clubs de l'intérieur du pays. Ce qui n'est pas son un credo populiste pour «négocier» une sortie honorable, voire prétendre à une réélection à mains levées au lendemain des JO de Londres. Le président de la FAHB déjà ébranlé par une crise ouverte au sein de son BF dont des clubs (majoritaires) lui avaient retiré leur confiance et dénoncé les agissement de son SG a, certes, l'appui de certains cercles décisionnels au niveau de la tutelle, et probablement au niveau des ligues qui avaient soumis la proposition de passer à un championnat de D1 à 20 clubs, mais il ne pourra survivre à l'opposition des clubs dont le nombre ira certainement crescendo. Outre le HCBEB, le GSP et le MCS (exempts lors de la journée inaugurale), de nombreuses associations ont claironné leur courroux suite à ce changement du système de compétition qui, à leurs yeux, tirera le niveau de la petite balle vers le bas. Le président de la FAHB explique, quant à lui, que ces clubs cherchent à privilégier leurs intérêts. Ce qui n'est pas un tort (une tare) si, au bout, l'action s'accorde avec l'intérêt du handball et du sport en général.