Algérie

Parlons-en



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Le conseil d'administration de la LFP s'est réuni jeudi passé. Comme ordre du jour de ce conclave ordinaire, deux points ont retenu l'attention des lecteurs du compte rendu de la réunion, publié samedi soir sur le site de l'instance de Mahfoud Kerbadj. Le premier ayant trait à la situation des joueurs étrangers en Algérie, tandis que le second faisait cas de l'intention du président Mahfoud Kerbadj de réduire les effectifs des clubs des deux Ligues professionnelles de 25 à 22 joueurs. Deux points qui n'en font, somme toute, qu'un puisque du nombre de licences accordées à chaque club qu'à la non-validation des avenants apportés aux contrats des joueurs étrangers, nous renvoient sur la situation économique peu reluisante des sociétés sportives mises à jour au lendemain de la décision de la FAF de lancer le professionnalisme en Algérie.Dans le discours tenu par le boss de la LFP, on note surtout l'incapacité de la structure de gestion du football professionnel de défendre les intérêts des clubs. Car, à bien voir, la LFP est l'émanation des clubs et elle, en toute circonstance, défend ces derniers. Si Kerbadj a le droit de plancher sur la gestion des clubs, non seulement à travers la situation logistique des joueurs étrangers (salaire, hébergement etc.), il doit surtout veiller à ce que les finances de ces affiliés ne «suintent» pas dans un investissement qui ne rapporte rien ou à corrompre des acteurs essentiels mais fragilisés. Un droit de regard sur les diplômes des entraîneurs, des staffs médical et administratif est indispensable pour mieux situer les failles et offrir aux clubs des assises solides. De tels devoirs n'indisposent nullement les droits des clubs à pouvoir disposer des moyens légaux pour leur évolution dans un monde, le football professionnel, où la raison économique peut s'avérer dramatique. Un club mal géré est fatalement mal représenté sur le terrain et les performances de son équipe première ne peuvent être que catastrophiques. Seulement, la réalité nous a appris que le sportif n'a jamais été le seul élément en mesure de pérenniser les clubs dits professionnels. Combien sont ces clubs bardés de stars et dont le palmarès est éloquent qui disparaissent de la carte du football par la grâce de finances inexistantes ou de scandales politico-sportifs. En Algérie, ce scénario n'est pas à l'ordre du jour. Trop d'inférences évacuent l'idée de voir le MCA, la JSK et d'autres historiques clubs disparaître des radars. S'il n'est pas glorieux d'envoyer ces monuments perdre leurs galons, il ne faut surtout pas omettre de circonscrire les mauvaises herbes pour cultiver le meilleur des fruits. Et ce n'est pas en réduisant les effectifs des clubs de trois joueurs qu'on colmatera les effets de l'inflation. Ceux qui ont joué au football ou ont dirigé des clubs de football le savent mieux que quiconque. Sinon, il faut revoir les règles du jeu à Onze.




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