Dans une réunion élargie à de nombreuses personnalités, dont des chefs de tribus et des présidents de conseils municipaux, le Parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, a rappelé les conditions pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, particulièrement la ligne rouge qu'est l'armée.Ce point est l'une des neuf principales décisions de la réunion dirigée par Salah Aguila, a indiqué à l'agence de presse libyenne LANA, la députée Mouna al-Ghaithi. Elle a souligné que nul ne pourra toucher à l'armée libyenne et à sa direction, car il s'agit d'une "ligne rouge" que personne ne peut franchir, tout en précisant que des garanties données à l'institution militaire seront inscrites sur le projet d'accord final. Mouna al-Ghaithi a particulièrement insisté sur cette question de l'armée libyenne, corps qui dépendra, selon elle, directement de la légalité du Parlement élu.Elle a également mis l'accent sur le refus de participants à cette réunion, de l'existence de corps militaires ou paramilitaires parallèles autres que l'armée libyenne. La même source a affirmé que le gouvernement d'union nationale siégera à Tripoli après que le Parlement lui aura donné sa confiance, et qu'il sera protégé par l'armée libyenne et non par des milices ou des personnes. Cette protection doit se faire, a-t-elle précisé, sous le seul contrôle du ministère de l'Intérieur. Les participants à cette réunion, qui ont sollicité le soutien à l'armée dans sa lutte contre le terrorisme, ont notamment demandé à la communauté internationale de lever l'embargo sur la livraison d'armes à la Libye. Parmi les autres décisions importantes de cette rencontre, l'intégrité territoriale de la Libye figure en bonne place, puisque tous les participants ont décidé de créer une commission qui sera chargée de prendre attache avec les zones sud et ouest du pays afin d'assurer l'unité de la Libye. Par ailleurs, la parfaite égalité dans l'attribution des portefeuilles ministériels entre les trois régions de Libye, constitue une condition sine qua non des participants.Il a été aussi convenu qu'il appartiendra au Parlement de Tobrouk d'avaliser la Constitution du gouvernement d'union nationale ainsi que toutes les dispositions y afférentes qui seront contenues dans le projet d'accord définitif, conformément à l'accord signé par les parties libyennes à Skhirat au Maroc. Il y a lieu de mettre en évidence l'autre condition stipulant que le gouvernement d'union nationale ne sera reconnu que si les décisions prises par les participants à cette réunion figurent dans l'accord final.Reste à savoir maintenant quelle sera la réaction du Congrès Général National (CGN) à cette série de conditions posées par le Parlement de Tobrouk, quant on sait que ce ne sont par les différends qui manquent entre les deux parties.
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Posté Le : 28/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Merzak Tigrine
Source : www.liberte-algerie.com