Algérie

Paris veut réformer le veto



Paris veut réformer le veto
La France a relancé jeudi à l'ONU sa proposition de limiter le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité en cas de «crimes de masse», une initiative qui rencontre peu d'écho chez ses partenaires du Conseil. «Nous avons des comptes à rendre à l'opinion publique. Nos populations ne comprennent pas le mode de fonctionnement du Conseil de sécurité» paralysé en cas de crimes de masse, a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius en ouvrant une réunion consacrée à cette initiative, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. «Le droit de veto n'est pas un privilège, c'est une responsabilité», a renchéri son homologue mexicain José Antonio Meade Kuribrena, co-organisateur de la réunion. La proposition française vise à obtenir un engagement des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie) à ne pas recourir au veto lorsque des crimes de masse sont commis (génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre). Il s'agit d'éviter la paralysie du Conseil, souligne la France, qui s'appuie sur l'exemple syrien pour pousser son initiative. Depuis le début de la guerre en Syrie, qui a fait quelque 200.000 morts en trois ans et demi, Russie et Chine ont opposé à quatre reprises leur droit de veto à des résolutions prévoyant des sanctions contre le régime de Damas «Il n'est un secret pour personne que certains de nos partenaires sont plus que froids sur cette proposition», a reconnu une source diplomatique française. «Nous sommes réalistes, ça ne se fera pas à court terme. Mais l'affaire syrienne a suscité de nombreuses questions et critiques, et nous avons eu beaucoup de réactions positives d'Etats et d'ONG», a ajouté cette source, en évoquant un «travail de longue haleine de pression et de conviction». Une vingtaine de pays ont participé à cette réunion, dont les Etats-Unis, la Chine et la Grande-Bretagne, trois membres permanents du Conseil. Les Russes n'étaient pas représentés.




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