Algérie

Paris réaffirme «la fermeté» pour sa politique d’immigration


L’ère Sarkozy a commencé Paris a réaffirmé hier la «fermeté» pour la mise en œuvre de sa politique d’immigration «choisie» pour ses besoins particulièrement de main d’oeuvre. Le ministre français de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du co-développement, M. Brice Hotefeux, qui a affirmé her une «politique dictée à la fois par la fermeté et l’humanisme» et une démarche envisagée «avec beaucoup de pragmatisme», a soutenu le principe d’une immigration «choisie» pour les seuls besoins économiques de la France au risque de pénaliser le développement des pays d’origine en aggravant la fuite des cerveaux. Dans une interview sur la radio Europe 1, il a déclaré vouloir, par le biais de l’immigration, remédier d’abord aux besoins de main d’oeuvre dans certains secteurs de l’économie française. La Confédération Générale des PME (GPME) avait estimé 250.000 le nombre de postes vacants, dans notamment les secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie et de la restauration. A cet égard, le ministre a déploré que sur 187.000 titres de séjour délivrés sur une année, 92.000 le sont pour «motifs familiaux», contre 11.000 environ au bénéfice d’émigrés «qui viennent exercer une activité professionnelle». Concernant les sans papiers, il a rejeté la formule des régularisations massives, optant pour «le cas par cas», tout en prévoyant «25.000 reconduites aux frontières» en 2007. Selon lui, entre 200.000 et 400.000 personnes vivent en situation de clandestinité actuellement en France. Le tout nouveau président de la République française, M. Sarkozy, s’était engagé, durant la campagne présidentielle, à créer un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, suscitant une vive réaction, y compris dans son propre camp, comme celle de Simone Veil qui avait alors affirmé ne pas aimer «cette formule très ambiguë» et préférant «parler d’un ministère de l’Immigration et de l’Intégration». L’opposition a dénoncé un «amalgame» laissant supposer que «l’immigration serait un danger pour l’identité française». Plusieurs historiens de la future Cité nationale française de l’histoire de l’immigration (CNHI) ont démissionné, soulignant que la démarche du gouvernement français «s’inscrit dans la trame d’un discours stigmatisant l’immigration et dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers, dans les moments de crise». Les démissionnaires de la CNHI estiment que «cette Cité, qui doit ouvrir ses portes cette année 2007, a été voulue, comme un nouveau lieu de l’histoire de France, au lendemain des élections présidentielles de 2002, à l’occasion desquelles les Français avaient signifié leur refus de la tentation xénophobe».
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