Algérie - Revue de Presse

Paris-Musicales de l'Institut du monde arabe : Honneur aux musiques du monde



Paris-Musicales de l'Institut du monde arabe : Honneur aux musiques du monde
Qu'ils soient encore vivants comme Faudel, Rachid Taha ou Lotfi Bouchenak, ou décédés comme Rimiti, Hachemi Guerrouabi ou Abdelkrim Raïs, tous ont le privilège de figurer au programme des Musicales de l'Institut du monde arabe à Paris. Paris : De notre bureau Plus que cela, un nombre impressionnant d'artistes, originaires du Maghreb, du Proche-Orient ou du Golfe, mais aussi d'Espagne, du Portugal, de Turquie et d'Iran se sont succédé sur la scène de l'auditorium de ce haut lieu de la culture arabe en France. Si certains d'entre eux ont vite rencontré la célébrité et continuent de faire leur chemin artistique en toute quiétude, d'autres, même s'ils ont rejoint l'autre monde, leur souvenir continue encore d'habiter les salles de spectacles de l'Institut.A l'occasion du 15e anniversaire de ces Musicales, l'Institut du Monde Arabe veut faire redécouvrir tous les genres du patrimoine musical arabe (savant, sacré, rural ou citadin) et faire revivre la chanson populaire. L'objectif, selon les organisateurs, est de ranimer des genres qui menacent de tomber dans l'oubli, tout en faisant découvrir des styles inédits ou méconnus. S'étalant sur plusieurs mois, les Musicales de l'IMA ont débuté le 21 septembre avec un spectacle égyptien intitulé « Laylat Al Kadr » (Nuit du destin) coproduit avec la direction musicale de Radio France. Au programme : l'Egyptien cheikh Mohammed Seyyam, la cheikha Sabah et cheikha Rachida ainsi que le groupe Fawanys Masr. Dhikr (évocations religieuses), poèmes soufis, lecture chantée de versets coraniques et autres psalmodies, de nombreuses musiques sacrées et profanes devaient rythmer cette nuit qui en vaut mille, selon le saint Coran.En octobre, ce sera Philippe Bretiman qui enflammera l'auditorium de l'IMA avec la musique flamenca. Citoyen du monde, ce musicien, atypique et incontournable, est devenu aujourd'hui la référence flamenco hors d'Espagne. Un musicien orientaliste hors pair qui aime de surcroît mélanger les influences : « Je compose une musique qui me ressemble ; mon flamenco est le fruit de l'influence de mélopées orientales et de sonorités modernes, d'imaginaire de voyages et de liberté gitane, de jours interminables et de magies nocturnes. » De l'Andalousie à l'Algérie, il n'y a qu'une petite distance maritime à traverser pour goûter aux sonorités de la musique kabyle et à ses paroles empreintes de réalisme, à travers un spectacle du jeune prodige Alloua. Chanteur adulé par la jeunesse kabyle, il évoquera les maux de la société et la culture berbère, tout en consacrant une grande place aux tourments de la jeunesse. Ses textes riches et variés parlent de l'amour sous toutes ses formes, mais aussi de la femme et de la mère à qui il rendra un saisissant hommage.La musique n'a pas de frontières et d'autres pays seront aussi de la fête. A l'image de la Palestine avec le clan Joubran, joueurs virtuoses du luth oriental, la Tunisie avec les frères Bouchenak, la Mauritanie avec le griot moderne superbement exécuté par Daby Touré et ses invités sans oublier les chants venus directement de Mésopotamie ou encore les Suites d'Alep (Syrie) interprétées par le chanteur Hassan Haffar. Bien entendu, il ne faudra pas rater les musiques d'Inde, du Pakistan et d'Iran.


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