Algérie

Paris inquiet, Washington dit ne rien céder



Les exigences russes liées au conflit en Ukraine continuent de peser sur les négociations sur le nucléaire iranien: Paris s'est déclaré mardi «préoccupé» par les «risques» provoqués par ces «délais supplémentaires», tandis que Washington a promis de «ne rien céder» à Moscou. «Nous sommes très proches d'un accord», a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. Mais «nous sommes préoccupés par les risques que des délais supplémentaires font peser sur la possibilité» de le conclure, a-t-il ajouté en allusion aux nouvelles exigences russes. En coordination avec l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui participent aux négociations, la France a appelé «toutes les autres parties à adopter une approche responsable et à prendre les décisions nécessaires à la conclusion de cet accord». Les négociations de Vienne pour sauver l'accord censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, semblaient sur le point d'aboutir. Alors que les déclarations optimistes se multipliaient, la Russie, frappée par des sanctions occidentales, a demandé des garanties américaines que ces mesures de rétorsion n'affecteraient pas sa coopération avec l'Iran. Des demandes jugées «hors sujet» dimanche par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. «Les sanctions adoptées contre la Russie n'ont rien à voir avec l'accord sur le nucléaire iranien», a-t-il dit. Priée de dire, mardi lors d'une audition parlementaire à Washington, si les Etats-Unis avaient fourni de telles garanties écrites à la Russie, la numéro trois du département d'Etat américain, Victoria Nuland, a répondu clairement: «non». «S'agissant de l'Iran, nous ne sommes pas en négociations avec la Russie», a-t-elle souligné. Victoria Nuland a affirmé que les relations commerciales russes avec l'Iran étaient «relativement limitées», et que la participation russe à cet accord-clé était surtout liée aux «intérêts de sécurité nationale» de Moscou. Elle a aussi affirmé qu'un compromis à Vienne était «presque conclu» et a rejeté les appels des détracteurs de l'accord de 2015 à suspendre les négociations en raison de la situation en Ukraine.


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