Algérie

Paris et Alger sur la même longueur d'onde



Paris et Alger sur la même longueur d'onde
Ramtane Lamamra à pied d'oeuvreLa reconnaissance du rôle central d'Alger dans la gestion du conflit malien, vaut également un soutien ferme de l'approche algérienne.La France, partie prenante de l'accord inter-malien, voit d'un bon oeil le développement de la situation dans ce pays, malgré les retards dans la mise en oeuvre du plan de paix, signé à Alger par les protagonistes maliens. «La France salue la signature le 19 juin à Bamako de l'accord sur la mise en place des autorités intérimaires», a affirmé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international. Pour Paris qui dispose d'une force de maintien de la paix en territoire malien, «il s'agit d'une nouvelle avancée significative dans la mise en oeuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali». Ce constat positif amène le porte-parole des AE français à saluer «le travail de médiation conduit depuis deux ans par l'Algérie et notamment par M. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, qui l'a rendue possible». Cette reconnaissance du rôle central d'Alger dans la gestion du conflit malien, vaut également un soutien ferme de l'approche algérienne qui préconise le respect de la souveraineté des Etats et la recherche d'une solution inclusive.Le cas malien est une éclatante victoire de la diplomatie algérienne, si bien que l'ensemble des puissances mondiales s'accorde sur la pertinence de la «médication» algérienne et s'emploie à l'appliquer à la Libye.Il reste que de l'avis même du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le processus engagé à Alger n'est qu'au milieu du chemin. Et l'instance installée à Bamako devra finir cette mission de paix avec la bénédiction de la communauté internationale. La France abonde dans le même sens. «Les autorités intérimaires doivent désormais être mises en place rapidement sur le terrain, conformément au calendrier agréé, afin de permettre la relance des services de base au bénéfice des populations», soutient le porte-parole des AE français dans sa déclaration, conscient que seule une amélioration des conditions de vie des populations du nord du Mali est la condition pour le maintien de la paix dans toute la région du Sahel. «Nous encourageons également les parties à avancer sur les mesures prévues en matière de sécurité, en particulier la mise en place de patrouilles mixtes et l'accélération du processus de cantonnement», note la déclaration, comme pour signifier que cette paix demeure encore fragile.En fait, la stabilité du Mali est un enjeu régional dont l'impact va au-delà de l'Afrique du Nord.Les Nations unies, l'Union européenne et l'ensemble des acteurs concernés de près ou de loin sont véritablement engagés pour la stabilisation du Mali. Cela a été rendu possible grâce à un travail diplomatique intense qui a donné à la communauté internationale une base solide sur laquelle construire une paix civile au Mali où chacun y trouve son compte, à l'exception des groupes terroristes et des trafiquants de drogue qui continuent, faut-il le souligner, à activer dans la région.En tout état de cause, l'Algérie travaille pour renforcer la stabilité de son voisin du Sud qui se trouve être également sa profondeur sécuritaire. A ce propos, les deux pays réuniront très bientôt la 12ème session de la Grande commission mixte de coopération. Dans un communiqué commun rendu public, avant-hier, Alger et Bamako se sont engagés à «continuer à travers le Comité de traduire la volonté politique des deux chefs d'Etat de bâtir une relation basée sur un partenariat stratégique entre les deux pays».


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