Ces derniers mois et particulièrement durant ces jours de veillée de campagne de la tomate industrielle destinée à la transformation ou le triple et le double concentré (DCT/ TCT), fait parler de lui. Le sujet est abordé au plan économique par les agriculteurs producteurs, conserveurs, agronomes, services du ministère de l'Agriculture et du Commerce, importateurs et autres opérateurs économiques.Au plan social, il intéresse les quelques 100.000 travailleurs permanent et saisonniers de la filière ainsi que les ménagères pour lesquelles, le concentré de tomate reste incontournable dans les préparations culinaires. Cependant, contrairement aux précédentes années, ce n'est plus le dossier empoisonné que se préparent à traiter comme les précédentes années, les responsables du ministère de l'Agriculture. Cette fois-ci, il sera question de réduction d'utilisation de l'eau d'arrosage, d'amélioration de la production de la tomate industrielle tant en termes de fruit qu'en ce qui concerne la quantité et d'exploitations expérimentales gérées en partenariat entre le secteur public et celui privé. Il en a découlé un chiffre record de 400 quintaux/ha à sec. Pour les agriculteurs spécialistes de cette culture, l'économie d'eau d'irrigation aurait pu être plus importante si l'utilisation de ce procédé avait été généralisée à toute la filière. «Je voudrai également signaler que dans le cadre de l'appui et de la modernisation du système de cueillette, nous avons acquis une récolteuse mécanique, la première du genre en Algérie», a indiqué un des agriculteurs spécialistes depuis des décennies dans la production de la tomate industrielle. Il en a fait une spécialité agricole avec des pointes d'amélioration des rendements à l'hectare à plus de 400 %. Pour 2017/2018, il hésite à inscrire cette performance sur son registre au vu des énormes difficultés qu'il a rencontrées durant la précédente campagne dans le domaine de la cueillette. Le travail extrêmement pénible impose des efforts physiques extrêmes sous des températures avoisinant parfois les 45 degrés. D'où toute la difficulté de trouver preneur malgré les offres de prix fixées par les agriculteurs. Récolter 800 quintaux/hectares est devenu une tâche presque impossible faisant courir le risque à la perte (pourrissement) d'une partie de la récolte. Le passage à la mécanisation est donc incontournable dans ce processus de modernisation de cette filière. La réunion de lundi 12 février étalée sur deux jours, pourrait servir de plate-forme de proposition au ministère de l'Agriculture. Avec la collaboration d'autres agriculteurs et opérateurs, il a inscrit l'exportation de la tomate industrielle et du concentré de tomate au nombre de ses objectifs. En tout état de cause, la rencontre permettra aux participants venus de différentes régions de l'Est du pays Annaba, Tarf, Guelma, Skikda, Sétif, Mila de mieux préparer la campagne 2017/2018 avec des perspectives ambitieuses. Dès aujourd'hui donc, au siège de la représentation du ministère de l'Agriculture, les deux représentants du ministère, donneront la réplique aux décideurs nationaux. La campagne devrait être entamée aussitôt avec des projections d'avenir plus prometteuses que celles des précédentes années. Rappelons que pour 2016/2017, les décideurs nationaux avaient prévu d'atteindre une production de 60 000 tonnes. Ce qui représente 50 % à 60 % de la demande nationale, mais elle n'est en aucun cas uniforme sur l'année la demande étant plus forte à la consommation durant la période du Ramadhan. Lors de cette rencontre d'Annaba de lundi et mardi, les agriculteurs parleront aussi des potentialités d'investissements, de leurs attentes, préoccupations et des perspectives. Pour également souligner l'importance qu'ils accordent au partenariat dans le cadre de leurs activités. Quarante-huit heures durant, ils débattront de différents dossiers de développement du secteur. Pour aussi s'interroger sur la non-concrétisation d'une multitude de projets étroitement liés au développement de l'agriculture alors que d'importantes enveloppes financières ont été dégagées par l'Etat. Ce qui justifie l'approche des nombreux problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs, entre autres qualifiés d'être le plus important, celui du rapprochement entre agriculteurs et transformateurs. Créer une bonne synergie entre les deux parties est indispensable. Opération réalisable affirment les agriculteurs et les transformateurs. Les industriels ont les moyens pouvant être mis à la disposition des agriculteurs qui en ont grand besoin afin d'améliorer leurs revenus à l'hectare et en qualité, en leur fournissant, entre autres, les meilleurs plants possibles. «Je pense que cela représente pour les transformateurs une opportunité qui ne peut qu'aboutir à une relation gagnant- gagnant.»
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Posté Le : 15/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com