Algérie

Parents d'élèves : la débrouille



Parents d'élèves : la débrouille
Solution - A cause des manques signalés et le désengagement des responsables, beaucoup de parents jouent le rôle qui normalement revient à l'école.
Beaucoup de parents pointent un doigt accusateur vers l'école considérée comme étant à l'origine de la dégradation du niveau de leur enfant. D'autres ne s'arrêtent pas au constat, mais montent au créneau pour dénoncer cette situation. C'est le cas par exemple des parents d'élèves dans la commune d'Akourène dans la daïra d'Azazga (35 km à l'est de Tizi Ouzou). Ceux-ci ont même procédé à la fermeture de l'école Deghi-Akli au mois de septembre dernier pour demander le remplacement de l'enseignant de langue française. La cause : ce dernier est accusé par les parents d'être responsable de la baisse de niveau des écoliers dans cette matière.
Il s'agit là, des élèves qui suivent des cours mais qui trouvent des difficultés à les assimiler, alors que dire des enfants qui n'ont pas vu leur enseignant de langues pendant un trimestre, un semestre, voire une année ' Il est clair que pour eux, le mal est beaucoup plus profond. Que dire aussi des régions où on opte pour un enseignement unique c'est-à-dire charger les mêmes enseignants de l'enseignement de l'arabe et du français ' Un phénomène qui existe bel et bien dans des régions reculées. Devant cet état de fait beaucoup de parents se débrouillent comme ils peuvent pour aider leurs enfants à améliorer leur niveau en langues étrangères et ne pas se contenter des programmes enseignés à l'école.
Les enfants ayant des parents instruits sont plus chanceux car ces derniers peuvent leur donner des cours à la maison, d'ailleurs c'est le cas de plusieurs parents.
Comme il est possible aux parents financièrement aisés de payer des cours de soutien pour les enfants dans des écoles privées ou de centres de formation dont le nombre ne cesse d'augmenter d'année en année. Mais qu'en est-il des enfants issus des familles démunies ou ayant des parents illettrés ' A quel saint vont-ils se vouer ' Ainsi, il est tout à fait clair que le principe de l'égalité des chances pour l'apprentissage et de réussite scolaire n'est plus respecté comme c'était le cas dans le passé où l'école publique, malgré certaines carences, assurait son rôle d'éducation et d'enseignement.
«J'ai deux enfants une fille au CEM et un garçon au primaire, c'est moi qui leur donne des cours à la maison, car avec la cherté de la vie et les dépenses quotidiennes je ne peux pas leur payer des cours de soutien dans des écoles privées, et j'avoue que je trouve des difficultés avec le garçon de 10 ans qui ne s'intéresse pas à la langue française, non parce qu'il trouve ses leçons difficiles mais c'est l'entourage extérieur qui influe sur son attitude et puis il y a aussi l'école qui est responsable, c'est là-bas qu'on doit éveiller l'intérêt des enfants. Bien sûr, les parents doivent surveiller et aider leurs enfants, mais ils ne peuvent pas remplir la tâche de l'école, à chacun ses responsabilités», témoigne un médecin, mère de famille.


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