Elle est un coup porté à un enfant : ce qui est naturellement condamnable. Elle est un aveu de faiblesse : le parent montre qu'il n'a pas su se maîtriser, ce qui le dévalorise aux yeux de son enfant.
Celui-ci en conclut que ses provocations peuvent l'emporter sur la force psychique de l'adulte. Elle banalise la violence : l'adulte laisse entendre que frapper est le seul moyen de mettre un terme à un conflit, règle que l'enfant risque d'appliquer à son tour en optant pour des comportements violents. Elle est humiliante : l'enfant se sent mal aimé, ce qui va se traduire par des attitudes toujours plus négatives, qui vont lui coûter d'autres fessées, etc. C'est un cercle vicieux qui appelle à toujours plus de violence de part et d'autre, et qui empêche la construction d'une bonne estime de soi chez l'enfant. Elle est inefficace : si l'enfant lâche prise, c'est par peur, non par raison. Il n'en tire aucune leçon, et les causes du conflit sont toujours là, prêtes à produire une prochaine crise. Sous le coup de l'impulsion, le parent le mieux intentionné peut être amené à lever la main. Dans ce cas, une fois la crise passée, il est important de s'expliquer, sans se confondre en excuses : «Je ne voulais pas en arriver là, mais tu m'as poussé à bout.» Une phrase suffit pour insister sur la vacuité de ce geste. Elle apaise la relation, prouvant à l'enfant que la communication est toujours plus efficace que les coups.
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Posté Le : 02/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com