Algérie

Parcs à bois peu nombreux et non contrôlés



Parcs à bois peu nombreux et non contrôlés
Insuffisance - «Le manque de programmes nationaux et de parcs à bois sont les plus grands problèmes que rencontrent les pépiniéristes algériens.»
C'est ce qu'a indiqué Mahmoud Medjdoub, lors de notre visite à la pépinière Hallouya de Boufarik.
En horticulture et arboriculture, le «greffage» est une opération qui consiste à implanter dans les tissus d'une plante un bourgeon ou un fragment quelconque, prélevé sur une autre plante ou de la même plante, pour que celui-ci continue à croître en faisant corps avec la première. La greffe est le résultat de cette opération.
M. Medjdoub procède au dépôt des porte-greffes et une fois ces derniers prêts, il colle des variétés dessus. Ces variétés doivent être extraites dans un parc à bois. La pépinière Hallouya en est dotée, certes, mais cela est considéré par ce spécialiste comme très limité. «On ne peut pas tout greffer (...) Nous avons un petit parc à bois, et il est très limité. Donc généralement, nous cherchons quelqu'un de confiance qui va nous donner le greffon.
Et si nous n'en trouvons pas, nous sommes obligés de vendre le porte-greffe non greffé tout en laissant le soin à l'acheteur de le greffer lui-même dans son champ», a-t-il affirmé. M. Medjdoud nous a révélé que nombre d'arnaques se produisent à l'achat des plants. Les parc à bois en Algérie ne sont pas très nombreux et le peu qui existe n'est pas vraiment contrôlé. Conséquences : certaines variétés extraites de ces parcs à bois sont porteuses de maladies et de virus. Seulement, l'acheteur ne peut le savoir à l'avance, le mal ne se révélant qu'après la récolte.
Une grande déception en résulte. Pour cette raison, ce spécialiste a demandé que ce soient les autorités compétentes qui prennent en charge ces parcs à bois et les contrôlent pour s'assurer que leurs variétés sont indemnes de toute maladie et également pour que les pépiniéristes puissent garantir au client l'authenticité variétale et l'indemnité de toute maladie.
Dans cette pépinière, où l'on travaille plus sur des arbres fruitiers, tels que l'olivier, les agrumiers, le pommier, le poirier' «On procède, depuis deux ans, en collaboration avec Rabia Mnewar, floriculteur et fils du propriétaire de la pépinière, à une petite expérience avec les arbres d'ornement, tels que l'antan, le gazania et les rosiers, dont c'est le moment du greffage, en vue du printemps.»
Sur la rentabilité de la pépinière, M. Medjdoub nous apprend : «Tout dépend du marché. Si on vend, c'est rentable mais si on ne vend pas, c'est une perte !» «Généralement, nous travaillons bien lorsqu'il y a des programmes de l'Etat. Nous augmentons la production, parce que nous savons à l'avance qu'il y aura de la vente. Sinon, nous limitons la production à quelques milliers d'arbres pour chaque variété.
C'est juste pour préserver la pépinière», a-t-il ajouté. «Une pépinière, ça coûte cher, et la main-d''uvre aussi. En ce moment, par exemple, pour préparer un olivier, le prix de revient tourne autour de 100 dinars. Si on prépare une grande quantité et qu'à la fin elle n'est pas écoulée, c'est la faillite. Quand nous ne sommes pas sûrs de vendre, là nous limitons la production», a-t-il conclu.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)