Le Musée National des beaux-arts, qui occupe une superficie construite de plus de 4000m2, à laquelle s’ajoutent de nombreux jardins, se déploie sur trois niveaux d’exposition ; il comporte aussi un nouvel étage intermédiaire renfermant des espaces de convivialité et de loisirs : une terrasse panoramique, une salle de lecture, un espace cafeteria, et des ateliers pédagogiques.
Le rez-de-chaussée, entrée principale du musée par la station de métro « Hamma », a, pour vocation, d’abriter les expositions temporaires et thématiques. Il sert actuellement à l’exposition de la collection de moulages restaurés, de celle des verreries contemporaines, ainsi qu’une exposition consacrée à l’historique du projet de restauration du bâti.
Le premier niveau, ou Galerie des Bronzes, belle perspective rythmée par la statue de Bourdelle intitulée l’« Hérakès archer » réunit un panorama de l’art algérien, présenté selon ses séquences successives ; les tableaux sont associés à une collection de sculptures de la première moitié du XXème siècle.
Le troisième étage renferme, quant à lui, la collection permanente historique, la bibliothèque et le Cabinet des Estampes, dont les espaces s’organisent autour des jardins suspendus en Pergola.
L’actuel parcours de visite du musée a été conçu selon un ordre chronologique de présentation de l’art historique. Il s’organise comme suit :
- Hall d’entrée du troisième étage, côté parking : espace Marcel Damboise
- Salle Bachir Yellès : œuvres des artistes algériens des premières générations et peintres de l’école d’Alger
- Pergola : Statuaire de différentes écoles
- Salon Carré : œuvres des écoles européennes des XVIIème et XVIIIème siècles
- Salle Aïcha Haddad : Collection des Primitifs (XIVème –XVIème siècles
- Salle des céramiques
- Première partie de la galerie ouest-est : débute au XVIIIème siècle et s’achève par la présentation d’œuvres de l’école de Paris. On verra en particulier : l’art italien du XVIIIème, la nature-morte (Chardin) le portrait français du XVIIIème (Nattier et Largillière), l’art de la période révolutionnaire (David, Vincent), le Classicisme (Baron Gros, Taunay, …), la salle Gustave Courbet, la salle thomas Couture, deux salles consacrées à l’école de Barbizon.
- Salle Charles Despiau : réunit toutes les œuvres sculptées de cet artiste qui fut l’élève de Rodin.
- Bibliothèque : le visiteur peut effectuer une halte à la bibliothèque pour admirer, au côté des reliures anciennes dont certaines datent du XVIIIème siècle, les gouaches de l’artiste algérienne Baya ; du côté gauche, celles de 1947, au centre et à droite, les plus récentes. Les sculptures sont de l’artiste André Greck , qui a vécu dans le quartier de l’Oasis et dont le stade du 20 août possède une grande statue d’athlète.
- Deuxième partie de la galerie ouest-est : les impressionnistes, Jongkind et Boudin, Salle Degas, école du réalisme français Daumier Caillebotte, Fantin-Latour, les symbolistes (Maurice Denis, Odilon Redon), les débuts du cubisme et l’école Pont-Aven ( Emile Bernard, Gauguin), les Fauves (Matisse, Vlaminck, Derain), les nabis (Vuillard, Roussel), l’école de Paris (Utrillo, Valadon, Valloton, Jacques-Emile blanche)
- La salle Temmam : contient l’orientalisme oriental ou les débuts de l’orientalisme proche-oriental, turc, égyptien, Syrien, etc…
- Salle Louaïl : l’Algérie au XIXème siècle et les différentes visions qu’elle inspire: les prémices de l’école d’Alger avec Lazerges, Chataud et Lebourg, la vision du pays à travers Dinet et Verschaffelt.
- Cabinet des estampes : outre quelques spécimens de la collection d’art décoratif, dont des vases persans très précieux, et la dinanderie maghrébine ; ce lieu renferme le plus important ensemble du pays, d’œuvres du miniaturiste Mohamed Racim (1897-1975). On pourra y découvrir plusieurs aspects de son œuvre : l’histoire épique d’Alger à travers plusieurs représentations de batailles navales contre la flotte espagnole, le retour du raïs, Un portrait de Kheirredine, la vie quotidienne de l’ancienne cité (femmes sur la terrasse, la rue sidi Abdallah, lendemain de mariage, etc.), ainsi que les miniatures et enluminures inspirées de la vie religieuse (l’histoire de l’Islam, nuit de Ramadhan) ; on notera au passage, une calligraphie de Ali Ben Saïd Racim.
- Galerie des bronzes : l’art algérien de 1963 à l’orée des années 2OOO : l’art de la guerre de libération avec les œuvres de Farès Boukhatem, de Mesli, « l’Algérie en flammes », de Haroun « les passe-montagnes », l’art moderne algérien avec les tableaux de Khadda, Issiakhem, Martinez), l’art engagé avec l’œuvre de Bachir Yellès « le plan quadriennal », les années 1969-70 avec le mouvement Aouchem , l’art naïf ( les œuvres de Zerarti, Nedjar), les œuvres des femmes peintres (Aïcha Haddad, Djemila Bent-Mohamed, Souhila Belbahar), les premières générations de l’école des beaux-arts jusqu’à la fin des années 7O (Martinez, Hioun, Hakkar, Sellal), les années 80 et 90 à travers des œuvres émanant des principaux représentants des mouvements et tendances reconnues (groupe Présence, Aïdoud, sebbaghine, Zoubir Hellal, Larbi) . L’ensemble de ces œuvres propose, outre certaines productions individuelles de Bachir Bellounis, Guita, Belferd etc. un panorama des différentes techniques d’expression : huiles, gravures (Samta Benyahia, Hioun, Khadda, Benanteur), gouaches et aquarelles.
- Quelques sculptures en taille directe sur bois à travers des œuvres de Mohamed Demagh, de Mohamed Boukerche, de Najib Bouccekkine et de Mohamed Akriche.
- Rez-de-chaussée : ensemble de vases en verre soufflé des maîtres – verriers Ahmed et Adda Loumani .
Posté Le : 02/01/2015
Posté par : patrimoinealgerie
Source : musee-beauxarts.dz