Algérie - Mohamed Mokhtari

Parcours de Mohamed Mokhtari



Parcours de Mohamed Mokhtari

Né en 1936. Soliste et chef d’orchestre.
Né à Alger dans un quartier populeux de Belcourt où dès l’âge de onze ans, ayant perdu son père, il a dû prendre les responsabilités d’un homme pour faire vivre sa famille. Il quitte l’école primaire où son institutrice férue de musique classique lui donne le gout de son instrument de prédilection : La mandoline. Tout en travaillant, il s’initie aux deux instruments qu’il possédait du vivant de son père : une mandoline et un violon ; durant trois ans, dans une vieille baraque au fond d’un jardin il s’isole pendant des heures et joue inlassablement, sur l’un ou l’autre de ses instruments, les airs qu’il entend à la radio ou dans les rues, et souvent en crée d’autres, sans savoir qu’il compose déjà. A l’âge de 19 ans il apprend par hasard que l’Opéra d’Alger qui venait de créer sa première troupe arabe, cherche des musiciens. Il se présente au concours et est le premier surpris d’être engagé comme violoniste. Pendant deux ans il mène la vie intense de cette troupe qui se produit à Alger et dans toutes les grandes villes du pays. A l’occasion du voyage de cette troupe à Paris pour un gala à l’Opéra au bénéfice des sinistrés de Chlef, il réussit à se faire engager dans un cabaret oriental. Grâce à son talent, il se fait une place enviable dans le milieu artistique arabe qui de 1954 à 1957 fut un centre d’activité artistique important pour tous les musiciens de valeur qui avaient quitté les uns après les autres les trois pays d’Afrique du nord. Il est alors remarqué par Farid El Atrache qui venait de perdre son premier violon (Salah Mensi) et qui lui propose de le remplacer. La guerre de libération ne lui permet pas d’accepter une si alléchante proposition, d’autant plus qu’il est à Paris surtout pour se perfectionner et apprendre auprès des maitres de la musique occidentale, les techniques de cet instrument dont il finit par découvrir toute la sensibilité. Son séjour à Paris lui permet aussi de se produire en Tunisie, au Maroc, en Espagne, en Allemagne, en Suède et partout où se produisent les vedettes du monde Arabe en tournée en Occident. En 1958, les évènements de la guerre de libération l’obligent à se réfugier au Maroc où il vécut jusqu’à l’indépendance. Il sera l’accompagnateur préféré de Salim Halali. Il retourne alors à Alger où il devient le premier violon de l’orchestre de la Radio-télévision algérienne (RTA), qu’il dirige parfois. Ses connaissances de la musique occidentale lui permettent en 1967 de participer pour la première fois à un récital de l’orchestre symphonique que vient de créer le Conservatoire d’Alger. Depuis cette époque il ne cesse de participer en tant que soliste à toutes les tournées officielles par les autorités tant dans les pays du monde arabe que dans les pays de l’Est et de l’Ouest européen, et c’est ainsi qu’il repartira à Paris pour se produire au théâtre des Champs Elysées durant la semaine culturelle de l’Algérie en 1972. Il y reviendra plusieurs fois pour accompagner les tournées artistiques de l’Amicale des Algériens en Europe. 1975 verra le couronnement de sa carrière à l’Olympia en tant que soliste et chef d’orchestre.





Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)