Parcours de Malika Doumrane

(Née en 1956). Interprète. Née le 12 mars 1956 à Tizi-hibel (Tizi-ouzou). A l’âge de 5 ans elle fredonnait des airs anciens. Plus tard elle participe à toutes les chorales organisées au sein des établissements scolaires qu’elle a fréquentés. Elle remporte le 1er prix de chant en 1968 dans une colonie de vacances puis une médaille d’or au festival culturel panafricain en 1970 à Alger. A partir de là, Malika Doumrane brise les chaînes des traditions et des tabous pour exprimer le fond de ses pensées devant le grand public. A ses débuts elle touche à toutes les activités culturelles du lycée Fatma Nsoumeur. Elle n’avait que 15 ans lorsqu’elle compose sa première chanson « Tirga Ntemzi » qui traite des problèmes d’une adolescente au sein de sa famille. Elle commence par regarder autour d’elle. Après le Lycée, Fatma Nsoumeur, elle effectue un stage d’infirmière en psychiatrie à Blida avant de s’installer à l’hôpital d’Oued Aïssi, à Tizi-ouzou. Dévouée à ses malades, Malika puise de son travail d’infirmière l’inspiration nécessaire à l’artiste. L’envie d’exprimer tout haut l’amertume et l’angoisse de ses malades s’accentue de jour en jour. Malika se retrouve pour la première fois sur la scène d’el Mouggar en mai 1979, face à un public de plusieurs centaines de spectateurs. D’une voix chaude, de charme et de tendresse, elle interprète Tsuha avec Sofiane, un autre chanteur de la nouvelle vague. C’est le succès qui annonce la naissance d’une nouvelle étoile. Le public ne s’y trompe pas. Comme beaucoup d’artistes Malika chante la misère, la famille, le couple, la femme, mais avec une approche différente, un regard sans complaisance. Au-delà des frontières nationales, elle a connu la consécration sur la scène de l’Olympia à Paris, en 1980, où l’émigration lui réservé un accueil triomphal. Depuis, l’artiste n’a pas cessé de mûrir, de travailler davantage sa voix, de porter toujours aussi loin son message.