Parcours de Mahboub Bati

Né en 1919. Auteur, compositeur.
De son vrai nom Mohamed Safar Bati est né le 17 novembre 1919 dans la région de Médéa. A la fin des années quarante, il jouait de la clarinette dans l’orchestre moderne de la station d’Alger sous la direction de Mustapha Skandrani avec entre autres, Maâmar Ammari. Dans les années 70, ce musicien doué se trouva au centre d’une polémique sur le chaâbi. Les adeptes du nabawi avec à leur tête El Anka lui reprochent d’être à l’origine des chansons légères au lieu et place de la qacida aimée et appréciée par ce milieu. Mahboub Bati, fin connaisseur du solfège et de toutes les musique du pays, insuffle un nouveau départ pour la chaâbi qui connait avec les chansonnettes d’El Ankis par exemple, un succès fou. Les disques tels que Kayaf, Adini Adini, ont connu des ventes record. L’Empire Bati s’aggrandit et des centaines de chansons sont écrites et accompagnées d’une musique plus rythmée qui remplace les anciens morceaux. A la fin des années soixante-dix la chansonnette périclita et El Ankis revient à ses premiers amours, la qacida et Mahboub Bati l’insurgé du chaâbi devient la victime toute désignée, lui qui a eu le grand mérite de donner au chaâbi sa véritable dimension populaire. Il quitte la scène artistique en 1986. Vit à Alger.