Parcours de Houari Aouinet

Houari Aouinet de retour après plus d’une dizaine d’années d’absence de la scène artistique algérienne. Les téléspectateurs pourront le redécouvrir dans l’émission «Ahalil» qui sera diffusée le 30 décembre prochain à 21h. Il est l’invité d’honneur de l’émission aux côtés de stars de la chanson. Un «statut» de guest-star qui va certainement piquer la curiosité du public en cette fin d’année où l’ambiance est à la fête dans l’émission. Mais qui se souvient de Houari Aouinet ?
A l’époque des années 90, il était un sacré personnage dans la chanson et ne passait pas inaperçu. Il détonnait parmi tous les autres artistes, surtout par son look. Ambianceur né, Houari Aouinet chantait et dansait en même temps, chéchia (la taguia marocaine) visée sur la tête et la sacoche en bandoulière. Sa grosse moustache lui donnait encore plus de relief, accentuait son côté expressif. Lui, c’était le genre musical maghrébin (le marocain), un style très rythmé et entraînant. Houari Aouinet (Houari Aouina à l’état civil) est né le 1er avril 1947 à Oran. En dehors de la chanson, ce père de famille est diplômé en dessin d’art et en architecture. Son agilité et sa souplesse sur scène, il les doit à la pratique sportive dans sa jeunesse, lui qui avait été footballeur et même international de handball (sélectionné trois fois en équipe nationale à l’époque des Lamdjadani et autre Derouaz). Il enregistre sa première cassette audio en 1988, après 20 ans dans la chanson. Suivent juste après une quinzaine d’autres albums et des cassettes vidéo. Tout est allé très vite pour Houari Aouinet qui, en l’espace de quelques années, a réussi à s’imposer sur la scène artistique. Mais voilà, il a dû s’expatrier à son tour juste au moment de cette courbe ascendante. La suite, c’est un parcours stoppé net et, plusieurs années après, le cordon ombilical coupé avec le public algérien. C’est ainsi que, ces dix dernières années, il n’a pratiquement rien produit dans la musique. Sa dernière apparition sur le petit écran remonte, elle, à plus de 12 ans. Qu’à cela ne tienne, Houari Aouinet a décidé de faire son come-back, de retrouver la lumière des projecteurs et de renouer le lien avec le public. Il revient avec le style qui le caractérise, en gardant le même look, la même gestuelle. Surtout, il est en train de concocter un nouvel album entièrement réalisé en France (où il réside). Dans l’émission «Ahalil», Houari Aouinet va se rappeler à notre bon souvenir en interprétant deux titres de son répertoire, parmi les chansons les plus connues : Ezzine ou laïne ezzarka et Pas de chichi. Les autres artistes invités sont Radia Manel, cheb Khalas, Houari Dauphin et Mohamed Chaâbi (un jeune chanteur kabyle de la 2e édition d’Alhane oua chabab). Le plateau est donc riche et varié. Par exemple, Radia Manel interprète El-Haoua, un titre de son dernier album, dans le style khalidji. Elle chante également en duo avec cheb Khalas puis avec Houari Dauphin (du chaâbi avec ce dernier, la chanson de Dahmane El- Harrachi Hasabni). Quant à Houari Dauphin, il reprend un de ses tubes, Je pense à toi, plus le remix, en duo avec Khalas, de La tabkich (une chanson du regretté cheb Hasni). Par ailleurs, il est bon de rappeler que Houari Dauphin est en train de peaufiner son nouvel album, avec lequel il veut entamer la nouvelle année 2011 et qui lui permettra, espère-t-il, de retrouver le haut de l’affiche, la scène raï étant actuellement illuminée par le sérieux concurrent qu’est Kader le Japonais. L’émission «Ahalil» retrouvera son créneau habituel de diffusion, en prime time, en janvier prochain. Pour la simple et bonne raison que la finale de «Alhane oua chabab » clôt en beauté l’année 2010 en attendant la prochaine édition. «Alhane oua chabab» sera en effet diffusée dans la soirée du 31 décembre, en live et à partir de 21h. Une finale qui aura lieu à la coupole du complexe Mohamed-Boudiaf, Alger.
Hodine T.