Algérie

Parce qu'ils sont atteints de l'hépatite B ou C «Des médecins refusent de les soigner»



Parce qu'ils sont atteints de l'hépatite B ou C                                    «Des médecins refusent de les soigner»
Faute - C'est un véritable pavé qu'ont jeté, hier, les hépatologues en annonçant le refus de certains médecins de prendre en charge des malades.
En effet, certains médecins qualifiés par le Pr Nabil Debzi d'«ignorants» mettent en péril la vie des patients notamment les femmes enceintes atteintes d'hépatite. Ils pense que ces femmes sont des pestiférées. L'invité d'El Moudjahid, le Pr Nabil Debzi, hépatologue au CHU de Mustapha-Pacha, a noté que les malades qui sont repoussés par les médecins et les femmes qui ont des difficultés pour accoucher sont en droit de déposer plainte au niveau du Conseil de l'ordre des médecins, du ministère de tutelle ou du parquet. «Il est urgent de faire davantage un travail d'information et de formation en faveur du personnel médical», a-t-il ajouté. Un autre fait alarmant relevé par les spécialistes : celui des toxicomanes atteints d'hépatite. Les spécialistes ont avoué l'incompétence de certains médecins dans le traitement et la prise en charge des drogués atteints d'hépatite. «Il faut un traitement adapté d'autant plus que les médecins n'ont pas été préparés pour faire face à ce genre de cas qui n'existait pas auparavant.» L'orateur a recommandé, en outre, l'élaboration d'une étude épidémiologique large sur la situation des hépatites qui touchent l'ensemble des wilayas du pays notamment les régions du Sud sachant que la dernière étude a été réalisée en 1998. Il appelle à cette occasion le ministère de la Santé à la mise sur le marché de la trithérapie pour accélérer le traitement de l'hépatite C. Le Pr Debzi a déploré l'absence en Algérie de dépistage des hépatites chez les femmes enceintes du fait qu'il y a un vide juridique, précisant que 95 % des enfants ne guérissent pas et souffrent plus tard de plusieurs complications. «Il est nécessaire de rendre obligatoire le dépistage chez les femmes enceintes dès le premier trimestre.» «Le vaccin protège à 100 %», a affirmé le Pr Berkane Saadi (hépatologue) à l'EHS de Bologhine. C'est pourquoi les spécialistes ont appelé la tutelle à lancer un rattrapage au profit des enfants qui sont nés avant 2003, année de l'introduction du vaccin des hépatites dans le plan national de vaccination. La nécessité de rendre obligatoire le dépistage prénuptial a été également recommandée par les deux spécialistes. La transmission virale se fait par voie parentérale, sexuelle et périnatale (mère - enfant) ou alors par certains instruments de toilette, ou encore par la hidjama» Pour cela les spécialistes ont insisté sur la prévention à travers le respect des règles d'hygiène dans les centres hospitaliers ainsi que la sécurité dans les centres de transfusion sanguine.


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