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Parc urbain de Bardo à Constantine: Saïdoune reviendra-t-il sur les décisions de Abbés ?



Parc urbain de Bardo à Constantine:  Saïdoune reviendra-t-il sur les décisions de Abbés ?


Les travaux du parc urbain de Bardo attisent de plus en plus les suspicions, à cause des tergiversations du maître d’ouvrage (la direction de l’environnement), des augmentations du budget initial et les solutions discutables avancées pour parer au sérieux glissement de terrain apparu sur le site.

Lors de sa première visite sur le site, Abdessamie Saïdoune, wali de Constantine, a assisté à un exposé sur une solution proposée par le bureau d’études afin de stabiliser le sol et empêcher l’expansion d’un profond glissement de terrain. En face de lui, le représentant du bureau d’études et la directrice de l’environnement n’ont pas manqué de critiquer implicitement les décisions de Kamel Abbes.

«L’ancien wali a annulé le projet de parking à étages dans le but de minimiser les dépenses (…) Nous avons voulu faire un soutènement, qui est suffisant pour résoudre le problème, mais le wali a refusé et nous a demandé de faire un gabionnage, qui techniquement n’est faisable…», ont-ils soutenu.

Sur place, nous avions l’impression d’assister à des tirs croisés sur les décisions de l’ex-chef de l’exécutif local. Les responsables concernés voulaient à tout prix imposer tout ce qui a été annulé par Kamel Abbes, sans révéler les raisons pour lesquels ce dernier a rejeté ces solutions.

Pour rappel, l’étude proposée en juin dernier par ces mêmes responsables «n’était pas sûre à 100 %», de leur propre aveu. Le bureau d’études avait affirmé à M. Abbes qu’il s’agit d’une solution provisoire. Tout en exprimant son insatisfaction voire sa colère, l’ancien chef de l’exécutif avait répliqué en disant: «Vous m’avez présenté une étude qui coûte plus de 7 milliards de centimes, mais elle n’est pas sûre à 100% ! […]Il faut optimiser les dépenses. Je ne vais pas dépenser des milliards pour une solution provisoire, pour ensuite être contraints d’aller vers l’implantation de pieux de stabilisation du sol.»

Pis encore, tout en affichant sa méfiance, Kamel Abbes a accusé implicitement le groupement chargé de l’étude d’avoir voulu imposer l’implantation des pieux, qui coûtent plus cher, de manière directe ou indirecte. Il leur a demandé d’utiliser le budget de manière plus intelligente, en annulant toutes les réalisations qui menacent la stabilité du sol, notamment le parking à étages, la porte géante de l’entrée du parc et autres, dont le coût de réalisation est estimé à 1 milliards de dinars.

Il avait instruit également les responsables à prendre des mesures d’urgence pour stabiliser le sol, à savoir la réalisation d’un gabionnage et le traitement de surface, pour rendre l’espace étanche en réalisant un drainage en amont. Des solutions qui avaient pour objectif de réduire l’enveloppe à 3 milliards de dinars, au lieu de 4 milliards de dinars.

Pour ce qui est de la visite d’hier, Abdessamie Saïdoune semblait très convaincu par la solution qui a été proposée par le bureau d’études concernant la stabilisation du sol. Le bureau d’études a défendu farouchement avec la directrice de l’environnement les premières solutions proposées en juin, sans vouloir révéler qu’elles sont provisoires. M. Saïdoune a donné le feu vert à ce bureau d’études pour établir ce qui est bien pour la sécurisation des lieux.

D’autre part, le budget de ce projet, qui s’étale sur une superficie de 65 ha et connaît un retard de plus de deux ans, connaît une augmentation chaque jour. L’on a annoncé à l’actuel wali que cette étude coûte 90 millions de dinars au lieu de 70 millions de dinars, comme il a été affirmé auparavant à M. Abbes. Des coûts sur lesquels l’ancien wali avait émis des doutes.

Qu’y a-t-il exactement ?

Saïdoune reviendra-t-il sur certaines décisions de Abbes ?


Yousra Salem


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