Algérie

Parc national de Djurdjura (Bouira) : Le surpâturage menace le couvert forestier



Il n'y a pas que les incendies qui constituent une grande menace pour le patrimoine forestier. Selon les responsables du Parc national de Djurdjura à Bouira, la présence des cheptels, ou ce que l'on appelle communément le « surpâturage », représente un autre danger dont les retombées sont des plus ravageuses. « La cause fondamentale de la dégradation de la région de Tikjda, c'est la présence des cheptels en milieu forestier », a déclaré récemment le directeur du PND au niveau de Bouira. Selon les mêmes sources, des études qui ont été entreprises montrent que le niveau de la présence des cheptels par hectare dépasse de loin les normes. « On assiste à environ 5 vaches par hectare. Or, pour assurer un pâturage équilibré dans ces zones, il faut une moyenne d'une tête par hectare », souligne-t-on. Ce phénomène donc, n'a cessé de mettre en danger tout le patrimoine forestier de la région de Tikjda, ainsi que le cadre environnemental.Toutefois, faut-il souligner que ce phénomène ne date pas d'hier, et que des particuliers possédaient des troupeaux de vaches en pleine nature à travers tout le territoire du parc national. De ce fait, la solution qui semble convaincre, du moins pour un premier temps, les responsables du Parc national de Djurdjura (PND), c'est de procéder à la clôture d'une superficie de 70 ha. À savoir que les services du PND et les services des forêts ont tracé un programme de repeuplement des zones incendiées durant l'été dernier, une superficie de 40 ha sera réservée à la semence des grains de cèdre et 30 ha au chêne vert.« On va procéder, du moins dans l'immédiat, à une opération de nettoyage de tous les troncs incendiés et la clôture de ces périmètres, et aussi d'opérer par des méthodes de crochetage, c'est-à-dire, de semer des grains de cèdre qui seront protégés avec des clôtures en barbelé », a fait savoir le premier responsable du PND. Et à ce dernier d'enchaîner : « Nous revendiquons auprès de nos organismes de tutelle de revoir un peu le statut des parcs nationaux et de nous donner plus de prérogatives en matière de gestion de proximité en milieu rural, ainsi que de gérer le patrimoine comme il se doit ». De ce qui est du volet de la prévention et de sensibilisation, les services concernés comptent ne pas ménager aucun effort. Mais, ils misent tout d'abord de toucher le citoyen, comme étant l'élément le plus important dans ce processus. « Nous escomptons à ce que le grand public soit compréhensif, notamment par rapport au phénomène du surpâturage », ont-ils indiqué. Combien même faut-il expliquer que « la disparition du couvert forestier compromet beaucoup plus les ressources en eau, et dans ce cas, c'est tout le monde qui sera pénalisé ». Il y va de l'intérêt de tous de procéder à la préservation de cette zone qui est déjà une aire protégée.


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