Algérie

Parc national de Chréa : Le lac Edhaïa proposé au classement Ramsar des zones humides



Parc national de Chréa : Le lac Edhaïa proposé au classement Ramsar des zones humides
A l'approche de la saison estivale, caractérisée cette année par la canicule qui a sévi ces derniers jours du mois de mai, la direction toute indiquée des flux de visiteurs en quête de fraîcheur est notamment le Parc national de Chréa. Ce site attrayant, de surcroît situé dans le contexte géographique de l'Algérois, est de plus en plus soumis aux pressions anthropiques du tourisme de masse. Interrogée à l'occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, Mlle Boumegouas, inspecteur divisionnaire au Parc de Chréa, chargée du département sensibilisation, nous fera savoir que l'inventaire effectué au niveau de ce parc fait état de plus de 1406 espèces floristiques et faunistiques, dont plus de 25 espèces de mammifères et 121 espèces d'oiseaux. Le singe magot est considéré comme une espèce emblème de cette aire biogéographique. Quant à la flore, notre interlocutrice a mis l'accent sur le cèdre de l'Atlas qui est considéré comme une espèce endémique au nord de l'Afrique, dont le Parc national de Chréa. L'intérêt du massif de l'Atlas blidéen et du parc en question, explique notre interlocutrice, n'est pas à démontrer. « Par le fait que ce parc, qui s'étale sur 26 000 ha et classé réserve de la biosphère en novembre 2002, c'est essentiellement dû à deux rôles primordiaux qu'assure cet écosystème spécifique.C'est un château d'eau qui approvisionne les régions environnantes, dont la nappe phréatique de la Mitidja et l'Algérois. Mais c'est aussi un grand poumon qui assure un certain équilibre climatique au niveau de cette région de l'Atlas blidéen et de la Mitidja. N'oublions surtout pas que le potentiel de biodiversité de cette aire biogéographique représente plus de 23% de la richesse nationale. Les espèces floristiques représentent 24% du territoire national. En ce qui concerne les amphibiens, toutes les espèces existantes au niveau du territoire national existent dans leur totalité au Parc national de Chréa. Dans la partie ouest de ce parc, un sanctuaire encore en friche, il s'agit du lac Edhïa, se trouvant à plus de 1256 m d'altitude sur le massif de Tamezguida (Médéa) ». Cet Epinal lacustre, avons-nous appris de Mlle Boumegouas, a été proposé au classement sur la liste Ramsar des zones humides, en 2007. Le dossier se trouve au niveau de la Direction générale des forêts (DGF) pour la finalisation des étapes de l'avant-mise en classement de ce site. Dans le même contexte, les Gorges de la Chiffa, habitat naturel du singe magot, ainsi que le point de confluence de oued Megtaâ Lezreg et oued Bel Akra relevant du secteur de Hammam Melouane, seront proposées au même classement. Si les cédraies des Aurès et de Jijel sont en phase de dépérissement, causée essentiellement par les maladies, telles que la thaumetopoea, la l'epinotia et la cedricida, notre interlocutrice est on ne peut plus rassurante, en affirmant que la cédraie de Chréa est en bonne santé, du moins, selon les constations actuelles.En revanche, le piétinement des visiteurs et les comportements inciviques menacent certaines espèces appartenant à la strate herbacée, telles que les orchidées et certaines espèces de fleurs. La fréquentation touristique que draine la (RN1) reliant Blida à Médéa, risque de pervertir les habitudes gastronomiques du singe magot. Ce dernier, pour vivre en toute symbiose avec son milieu naturel, explique Mlle Boumegouas, doit se procurer sa propre nourriture. Pour M. Ziar, chef de secteur au Parc national de Chréa, la cédraie est surtout menacée par les incendies. Il considère, par ailleurs, que le piétinement constitue aussi une menace contre la régénération naturelle du cèdre. Par ailleurs, les oueds, constituant le chevelu hydrographique de l'Atlas blidéen, sont presque dans leur totalité, dans les régions en aval, affectés par les eaux usées, sinon au niveau des Gorges de la Chiffa et la région de Hammam Melouane, le lavage des véhicules menace la qualité écologique des eaux. Pour rappel, la Journée mondiale de la biodiversité a été célébrée, vendredi 22 mai, par un riche programme, auquel ont participé les directions de l'environnement, de la jeunesse et des sports, de l'éducation, des forêts ainsi que l'association de wilaya des établissements de sports et l'association Chlorophylle.Une randonnée pédestre, organisée au profit des écoliers, des collégiens, athlètes, entraîneurs, des éléments de la sécurité et des agents de la Conservation des forêts du Parc national de Chréa à travers le chemin botanique, a mené les participants au lieudit, les Quatre Bancs. Pause déjeuner, une sieste bien méritée et pour sensibiliser les chérubins, le théâtre vert, des chansons, une visite guidée au Musée écologique de Chréa, et des récompenses.


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