Parc automobile algérien: Les françaises en tête, les japonaises suivent

Près de 143.000 véhicules supplémentaires, par rapport à 2009, sont venus renforcer le parc automobile national en 2010 pour le porter à 4.314.607 unités, selon les chiffres de l'Office national des statistiques, ONS.
Un bilan dû en grande partie à la hausse des importations des concessionnaires de l'ordre de 4,1%, soit 265.859 véhicules alors que les particuliers ont connu une baisse de 13,42% par rapport à 2009, soit l'équivalent de moins de 3000 véhicules, totalisant 27.834 unités. Au cours de l'année 2010, le nombre des véhicules immatriculés et ré-immatriculés s'élevait à 939.405 unités, dont 142.780 véhicules neufs, indique encore l'ONS qui précise que la majorité des voitures importées sont constituées de véhicules de tourisme (6 à 10 chevaux), alors que les véhicules utilitaires (camions, camionnettes, remorques de plus de 17 chevaux) ne représentent que 6% des véhicules neufs mis en circulation.
Toujours à propos de chiffres, la région Centre, dont principalement cinq wilayas (Bejaia, Blida, Tizi-Ouzou, Boumerdès et Tipaza) totalise à elle seule plus de 50% de l'ensemble des immatriculations en véhicules neufs, alors que la région Est regroupe 14% des immatriculations. La wilaya d'Alger concentre à elle seule plus de 30% des véhicules neufs mis en circulation en 2010, selon l'ONS. Ces chiffres soulignent le regain du marché de l'automobile en Algérie sérieusement touché après la première année des décisions de la LFC de 2009 avec la suppression du crédit à la consommation et les taxes introduites en 2008, instituant une taxe payable par les acquéreurs des véhicules neufs, qui oscille entre 50.000 et 150.000 DA en fonction de la cylindrée et la carburation du véhicule, ainsi qu'une redevance de 1% payable par les concessionnaires automobiles sur leur chiffre d'affaires annuel afin de réguler le marché de l'automobile. Ce regain d'activité est également perceptible pour l'année dernière avec les chiffres provisoires publiés par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes, des importations de véhicules de l'Algérie durant le premier semestre 2011. Ainsi, les pourcentages sont revus à la hausse à hauteur de 33,66% et ce sont 176.901 véhicules qui ont été importés contre 132.351 voitures à la même période en 2010. Au total, et pour l'année 2011, quelque 320.000 véhicules neufs sont entrés sur le marché. La facture des importations des véhicules est passée, quant à elle, de 132,2 milliards de DA durant les six premiers mois de 2010 à 165,16 milliards de DA pour le premier semestre 2011, selon les Douanes algériennes. La part du lion revient toujours à la quarantaine de concessionnaires présents en Algérie qui ont importé 164.138 véhicules durant cette période, en hausse de près de 34,66%, par rapport au six premiers mois de 2010 où on a enregistré l'importation de 121.888 unités.
Quant aux particuliers, la même courbe ascendante est observée avec une hausse de 21,98 %, passant de 10.463 unités à 12.763 voitures la même période en 2010. A propos de tranches d'âges, la part des véhicules de moins de cinq ans d'âge représente 20,68% (892.300 unités) de l'ensemble du parc constitué essentiellement par des véhicules de tourisme avec 628.800 unités et des camionnettes avec 161.130 unités.
Les véhicules de la tranche d'âge (5 à 9 ans) représentent 11,79% du parc auto national (508.815 unités), de 10 à 14 ans (4,34%), de 15 à 19 ans (5,53%) et enfin les véhicules de 20 ans et plus représentent plus de 57,6%, soit 2.487.959 unités dont plus de la moitié (53,33%) sont des véhicules de tourisme (1.435 038 véhicules). Cette question d'âge repose avec acuité le problème du contrôle technique des véhicules rendu obligatoire depuis 2003. Ainsi, en raison de manquements aux règles professionnelles et non-respect des dispositions des cahiers des charges, 13 agences de contrôle technique automobile ont été fermées durant l'année 2011 alors que 58 contrôleurs ont été suspendus, dont un à titre définitif suite au retrait définitif de son agrément.
Quelque 208.998 véhicules ont été immobilisés depuis le démarrage de l'opération alors que 480.998 ont été soumis à des contre-visites. Quant à la répartition du parc national automobile par genre de véhicules, les véhicules de tourisme viennent en tête avec près de 62,4%, soit 2.691.075 unités du chiffre global (4.314 607), suivis des camionnettes (19,67% - 848.820 unités), des camions (8,53% -368.236 unités), des tracteurs agricoles (3,06% - 132.225), les autocars et autobus (1,68% 72.538) et les motos avec seulement 0,28 %, soit 12.109 unités. Le parc national reste dominé par les marques françaises qui représentent plus de 52,58%, soit près de 2.268.600 voitures, les japonaises (10,92%, 471.179 unités) et les voitures allemandes (7,72%- 333.151), les voitures italiennes (4,92% - 212.313) et les véhicules algériens au 5ème rang avec 4,87%, soit 209.967 unités, avec les produits de la SNVI, dont plus de 95.630 camions et 14.373 autocars/autobus auxquels s'ajoutent les tracteurs de CMA, avec tracteurs agricoles (88.275) et tracteurs routiers (11.648). La voiture sud-coréenne occupe la 6ème place dans le parc de l'automobile algérien avec 3,51% (151.299), suivie par l'américaine avec 2,01% (86.698 unités). Selon l'ONS, 65,73% des voitures roulent à l'essence contre seulement 34,27% au gasoil. La majorité des voitures du tourisme (81,20%) utilisent l'essence comme source d'énergie et 18,80% le gasoil, alors que les camions, 94,44% consomment du gasoil.