Algérie

Paramédicaux, communaux cheminots, enseignants ... Revoilà la protesta !



Paramédicaux, communaux cheminots, enseignants ... Revoilà la protesta !
Colère - Protestations par-ci, grève par-là, la tension est montée d'un cran depuis le début de l'année en cours.
La grève des communaux entre, ce mardi, dans son troisième jour. Elle avait été précédée par celle des paramédicaux qui ont paralysé les établissements de santé, cinq jours durant.
Ce n'est pas fini. D'autres mouvements de protestation se profilent à l'horizon. Ainsi, les cheminots, à travers un communiqué rendu public hier, n'excluent pas un arrêt de travail sur l'ensemble du réseau ferroviaire national.
La décision est motivée pour la Fédération nationale des cheminots affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), par «le refus de la direction générale de donner suite à leurs revendications portant notamment sur la revalorisation du régime indemnitaire». L'engagement de la direction générale de la SNTF «portait sur le lancement, à compter du 1er janvier, de l'année en cours du processus de négociations concernant la revalorisation du régime indemnitaire composé de 15 points dont le principal consistait en le réexamen de l'indice salarial», lit-on encore dans le communiqué. Un autre secteur risque également une paralysie dès le 16 avril prochain. C'est celui de l'éducation nationale puisque le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) «toujours mécontent des statuts particuliers du personnel qu'il représente», a appelé à une grève nationale.
Au menu, aussi, un sit-in le même jour devant l'annexe du ministère de l'Education nationale à Alger. La décision a été prise lors de la dernière réunion du conseil national du syndicat en session ordinaire au lycée El Haïtham, au Ruisseau (Alger). Abdelkrim Boudjennah, secrétaire général de l'entité syndicale, et qui avait présidé le conseil, avait exhorté les quelque 200 délégués venus de 47 wilayas du pays de bien réfléchir avant de décider de la nature de la protestation à engager.
Il convient de rappeler enfin que le SNTE revendique entre autres, l'alignement des maîtres de l'enseignement fondamental (MEF) et des professeurs de l'enseignement fondamental (PEF) sur la catégorie des professeurs de l'enseignement fondamental (PEF) et des professeurs de l'enseignement moyen (PEM). Le syndicat exige aussi une nouvelle classification, car l'ancienne, selon lui, «ne tient pas compte de l'ancienneté».
Grève des communaux : l'Ugta désapprouve
La grève des communaux de la wilaya d'Alger est à son troisième jour, avec la même cadence de suivi, du moins au niveau d'une quarantaine de communes. Néanmoins, ce mouvement de grève fait l'objet d'une dénonciation de la part de l'Union de Wilaya d'Alger de l'UGTA. A cet effet, le coordinateur des sections syndicales des communaux de la wilaya d'Alger, s'il ne fait mention d'aucun signe de pression de la part de l'administration, dénonce celle émanant de la Centrale syndicale «via son appendice de la wilaya d'Alger». En effet, notre interlocuteur évoque des missives que l'Union de la wilaya d'Alger de l'UGTA où elle dénonce cette grève.
«Un non-sens», réplique le syndicaliste Youcef Achour qui considère l'instance syndicale dont il assure la coordination, comme étant dans son rôle naturel, celui de défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs qu'elle est censée représenter. «Nous ne laisserons pas l'UGTA aux mains de ces affairistes qui ne bougent le petit doigt que quand leurs acquis et positions sont menacés», nous dira M. Achour. Par ailleurs, selon notre interlocuteur, tous les services communaux de la wilaya d'Alger sont, ce matin, au point mort, avec l'adhésion presque totale des travailleurs au mot d'ordre de grève.
D'autres communes ont rejoint, certes faiblement, le mouvement de grève. C'est le cas de Bab el Oued, de La Marsa et de Sidi-Moussa.


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