Algérie

Paramédical: Les enseignants veulent durcir leur mouvement


En grève pour la quatrième semaine consécutive, le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEM), un syndicat autonome, déplore, par la voix de M. Belachia Mohamed, membre de la commission nationale chargée de l'élaboration du régime indemnitaire et des statuts de cette corporation, «l'attitude de la tutelle qui n'a rien entrepris pour éviter un pourrissement de la situation malgré notre ouverture au dialogue». Depuis l'entrée en vigueur du mouvement de grève suivi à 100% à l'échelle nationale, où l'on compte au total 35 instituts de formation paramédicale, affirme notre interlocuteur, aucune lueur ne semble poindre à l'horizon. Les syndicalistes soutiennent que la promulgation du statut des paramédicaux, sans impliquer les concernés dans son élaboration, a complètement dévalorisé le corps des professeurs qui se voient relégués au rang de filière seulement, alors qu'auparavant, ces derniers étaient classés en corps. Ils affirment que cela ne répond nullement à leurs aspirations puisqu'ils ne pourront pas bénéficier d'une mise à niveau de leurs salaires, tenant compte des profondes mutations opérées dans le monde du travail et qui ont profité à tout le monde. C'est la raison pour laquelle le syndicat national des professeurs a décidé de « réagir par tous les moyens de droit pour faire entendre sa voix », avec comme principale revendication la mise à niveau des professeurs par une formation qui leur ouvre la possibilité d'accéder au rang de Master qui correspond à l'échelle 14 et de bénéficier ainsi des avantages au même titre que leurs collègues de l'éducation. Actuellement, les professeurs campent sur leur position avec une paralysie des cours au niveau des centres de formation paramédicale, ce qui risque au bout du compte de compromettre les attentes des structures de la santé confrontés à un déficit en personnels paramédicaux. M. Belachia soutient que si aucune solution n'est trouvée au conflit, d'autres formes de pression seront mises en ?uvre durant les jours à venir, avec notamment des sit-in devant le ministère de la Santé et la Présidence de la République.
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