En grève pour la
quatrième semaine consécutive, le Syndicat national des professeurs
d'enseignement paramédical (SNPEM), un syndicat autonome, déplore, par la voix
de M. Belachia Mohamed, membre de la commission
nationale chargée de l'élaboration du régime indemnitaire et des statuts de
cette corporation, «l'attitude de la tutelle qui n'a rien entrepris pour éviter
un pourrissement de la situation malgré notre ouverture au dialogue». Depuis
l'entrée en vigueur du mouvement de grève suivi à 100% à l'échelle nationale, où
l'on compte au total 35 instituts de formation paramédicale, affirme notre
interlocuteur, aucune lueur ne semble poindre à l'horizon. Les syndicalistes
soutiennent que la promulgation du statut des paramédicaux, sans impliquer les
concernés dans son élaboration, a complètement dévalorisé le corps des
professeurs qui se voient relégués au rang de filière seulement, alors
qu'auparavant, ces derniers étaient classés en corps. Ils affirment que cela ne
répond nullement à leurs aspirations puisqu'ils ne pourront pas bénéficier
d'une mise à niveau de leurs salaires, tenant compte des profondes mutations
opérées dans le monde du travail et qui ont profité à tout le monde. C'est la
raison pour laquelle le syndicat national des professeurs a décidé de « réagir
par tous les moyens de droit pour faire entendre sa voix », avec comme
principale revendication la mise à niveau des professeurs par une formation qui
leur ouvre la possibilité d'accéder au rang de Master qui correspond à
l'échelle 14 et de bénéficier ainsi des avantages au même titre que leurs
collègues de l'éducation. Actuellement, les professeurs campent sur leur
position avec une paralysie des cours au niveau des centres de formation
paramédicale, ce qui risque au bout du compte de compromettre les attentes des
structures de la santé confrontés à un déficit en
personnels paramédicaux. M. Belachia soutient que si
aucune solution n'est trouvée au conflit, d'autres formes de pression seront
mises en Å“uvre durant les jours à venir, avec notamment des sit-in devant le
ministère de la Santé
et la Présidence
de la République.
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Posté Le : 29/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Boudrouma
Source : www.lequotidien-oran.com