Algérie

Par qui et comment fut menée la bataille de la productivité '



Par qui et comment fut menée la bataille de la productivité '
Il fut un temps où on parlait de la bataille de production et de productivité et, apparemment, le moins que l'on puisse dire est que celle-ci a été perdue. Nous parlons trop souvent de la productivité, mais nous faisons l'économie du mode d'emploi. Quoi faire et comment' Tous les ministres de l'Agriculture en parlent et s'y engagent même. Les ministres de l'Industrie davantage. Alors que ce fut un thème qui avait mobilisé les gouvernements des années 70 et 80, les décennies suivantes, celles des années 90 et 2000, avaient complètement fait l'impasse sur lui. Et pourtant, cela devrait être d'actualité, plus particulièrement maintenant où on déplore l'absence ou l'insuffisance de l'offre, ce qui implique une incidence négative sur les prix, et donc le pouvoir d'achat. Comment faire pour corriger la trajectoire de la montée en puissance du taux d'élévation de la production nationale, par la réduction du grand écart qui a tout le temps existé entre les capacités nominales installées et la production qui est réellement atteinte' A la fin de la décennie 90, le Pnud était invité par le gouvernement algérien à lancer une étude devant identifier les points faibles de la chaîne de production, les maillons faibles qui empêchent l'augmentation de la production, qui "paralysent" partiellement, mais en permanence le fonctionnement de la chaîne de production. Ceci était une préoccupation de K Merbah puis de B, Abdeslem, lequel était contre la démonopolisation sur le commerce extérieur et voulait une économie de guerre avec une suspension du fonctionnement des syndicats pour une durée de cinq années. Cela lui apparaissait comme un impératif. Serrer la ceinture, pas de PAP, c'est-à-dire soit de programme d'anti pénurie, consolider l'industrie en place, poursuivre le processus entamé durant les années 70. La politique d'industrialisation consistait à mettre en place une industrie intégrée où on devait faire tout. Mais, nombre d'experts disaient que ce n'est pas au niveau national à mettre en place une industrie intégrée mais qu'il fallait plutôt penser à une intégration au niveau régional, maghrébine, par exemple. Il ne pouvait et il ne peut encore y avoir un pays qui a la conviction qu'il peut tout faire et qu'il peut même se passer de la coopération internationale. La survie d'un certain confort impose que le pays en question importe et exporte dans un monde de partage des tâches. Importer est une nécessité mais il faudrait s'imposer un seuil au-delà duquel cela traduirait une parfaite dépendance de l'extérieur. C'est un problème connu et maintes fois rabâché durant des décennies dans notre pays. C'est un problème qui a figuré en priorité dans la liste des préoccupations de tous les présidents successifs. En dehors de la part des hydrocarbures, notre balance des paiements est en situation catastrophique qui met l'avenir des futures générations en péril. Là encore, tout le monde en est conscient. Mais, l'impression est grande que les diagnostics rendus publics s'intéressent plus à la description des implications qu'à la recherche des solutions, ce qui fait que nous sommes encore à en conjurer les périls, alors qu'on a disposé d'assez de temps, depuis des décennies, pour créer les conditions qui nous permettront de nous affranchir des fournisseurs extérieurs, de nous affranchir d'une part qui altère notre souveraineté. Première question : y a-t-il continuité des grandes politiques de l'Etat dans le domaine économique ' Probablement pas. Mais, il est vrai que le choix ne devrait pas se trouver au niveau technique, mais au niveau du modèle économique pour le pays. Poser la question du choix du modèle s'inscrit dans les " fondamentaux " de ce qu'il faudrait faire. Il semble pour le moment que le néo-libéralisme va niveler tous les pays et pourtant il ne devrait s'appliquer de la même façon entre des pays qui sont à des niveaux de développement très différents. Peut-on demander à nos entreprises d'agir de la même façon que les multinationales. Le résultat est connu d'avance.




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