Algérie

«Par précaution, nous poussons encore davantage le refroidissement»



Mercredi dernier en fin de journée, le ministre de l'Energie Mohamed Arkab, s'est rendu en premier lieu au service des brûlés au niveau de l'EHUO où deux travailleurs de Sonatrach sont hospitalisés depuis lundi. Pour rappel, il s'agit des deux techniciens qui sont intervenus pour fermer manuellement les vannes de l'échangeur principal du train 400 ayant pris feu au niveau de l'unité de production du complexe du gaz naturel liquéfié (GNL 1Z) dans la zone industrielle d'Arzew.Amel Bentolba - Arzew (Le Soir) - Tout en saluant l'intervention des deux employés de Sonatrach, qui ont été victimes de brûlures suite à l'incendie, le ministre dira que Sonatrach mettra tous les moyens pour leur prise en charge. « Sonatrach ne fait pas d'économie ici, il s'agit du personnel de Sonatrach. »
Présent, le P-dg de l'entreprise M. Rachid Hachichi dira à ce sujet: «C'est selon l'orientation médicale, Sonatrach la respectera sans réserve et sans hésitation». Des précisions nécessaires pour rassurer les employés de l'unité en question qui nous ont confié leurs inquiétudes quant à l'état de santé de leurs camarades qui sont intervenus héroïquement et que, probablement, sans eux, on parlerait d'une plus grande catastrophe jamais vécue.
Dans une brève déclaration à la presse, le ministre a tenu à réfuter toutes les rumeurs laissant entendre que le système de sécurité qui doit être déclenché automatiquement n'a pas fonctionné. Pour Mohamed Arkab, le système de détection des fuites de gaz a bel et bien fonctionné. Se voulant rassurant, il insiste en précisant que ceux qui sont intervenus ce lundi sont à 100% des travailleurs algériens formés par Sonatrach et qu'il y a de quoi être fiers et rassurés que toute la zone d'Arzew est totalement sécurisée. Pour sa part, le P-dg de Sonatrach explique que dans de pareils accidents « on coupe la source d'arrivée et de sortie du gaz et on évacue tout sur torche. C'est cela qui a donné lieu à cette immense flamme suite à la maîtrise de l'incendie. ».
M. Rachid Hachichi précise qu'il y a eu détection de gaz avec la confirmation par trois détecteurs et, donc, le déclenchement d'urgence a fonctionné automatiquement, dit-il.
Suite à la visite du ministre auprès des deux victimes, c'est en compagnie du P-dg de Sonatrach, du wali d'Oran et de la presse qui a été autorisée à pénétrer la zone d'ordinaire interdite d'accès, que toute la délégation s'est rendue sur les lieux de l'immense et impressionnant incendie qui avait eu lieu lundi à 22 h au niveau de l'unité de production du complexe de gaz naturel liquéfié (GNL 1Z) dans la zone industrielle d'Arzew. Arrivés aux alentours de 20h, nous sommes surpris de trouver sur place les équipes de la Protection civile, des pompiers à pied d'?uvre en train d'arroser en mode non-stop l'échangeur principal du train 400 qui avait pris feu.
Les brigades d'intervention des pompiers affectés spécialement pour l'opération, nous expliqueront qu'en principe, cet échangeur du train 400 doit être maintenu à une température de moins 120 degrés. L'incendie ayant eu lieu justement dans cette partie du train 400 la température a augmenté et même si le feu a été maîtrisé, la température, elle, demeure élevée. Ce qui explique que 48 heures après l'incendie l'on continue l'opération de refroidissement de manière manuelle.
A la question de devoir assurer une quantité importante d'eau pour « arroser » l'installation, l'on nous explique qu'il s'agit là d'une installation spéciale via l'eau de mer et ainsi « on ne manquera pas d'eau ».
Autre information obtenue, auprès des techniciens présents, est que tous les équipements qui permettent de mesurer la température du produit, la quantité toujours présente et non évaporée, sont à l'arrêt en raison de l'incendie.
Pour davantage d'explications au sujet de cette opération continue de refroidissement, le P-dg de Sonatrach nous dira à ce sujet : «ça prendra le temps nécessaire. Nous sommes à la fin.?Tout a été éteint mais, par précaution, nous poussons encore davantage le refroidissement jusqu'à ce qu'on soit sûrs à 100%, suite à quoi, une commission pluridisciplinaire composée de mécaniciens, d'électriciens et de HSE viendra diagnostiquer dans le détail ce qui s'est passé pour détecter les causes directes et indirectes et faire des recommandations. ».
Il rappellera qu'il s'agit là de la 3e industrie dangereuse, après le nucléaire et la pétrochimie, « le gaz ne pardonne pas, dit-il, un accident pareil n'est jamais le bienvenu».
A l'issue de cette visite, le ministre de l'Energie a déclaré : « Nous rassurons nos partenaires que tous nos engagements seront respectés. Mohamed Arkab a ajouté que « le complexe GNL 1 Z dispose de plusieurs unités de production et d'un stock suffisant de GNL pour répondre aux engagements internationaux de Sonatrach».
A. B.


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