Algérie

Par conviction ou sous la contrainte : l'impératif du changement



Changer, pour s'adapter au monde moderne, n'est plus une alternative. C'est une obligation. La boucle est bouclée. L'Algérie a fait le tour des expériences électorales, sans que cela débouche nulle part. Elle est passée par les élections législatives et locales de 2002, puis les élections présidentielles de 2004, avant de couronner le tout par un référendum sur la concorde civile. Une fois le cycle terminé, elle est repartie pour un nouveau tour, avec les législatives du 17 mai, et se prépare aux élections locales de l'automne prochain, alors que les expériences de la décennie écoulée ont révélé que ce type de scrutin ne débouche sur aucune perspective de sortie de crise. Dans ce système institutionnel qui tourne en rond, les élections sont devenues une fin en soi. Elles ne sont pas destinées à conforter des pouvoirs qui ont réussi, ou à sanctionner des dirigeants qui ont échoué. Elles ne servent pas non plus à assurer l'alternance. Elles ne donnent même pas lieu à un minimum de débat politique, dont le pays a tant besoin. Au contraire, elles offrent le spectacle pitoyable de ces candidats qui font de la surenchère pour affirmer leur allégeance et soutenir le programme du président de la République, dans l'espoir d'être entendus et intégrés dans les sphères du pouvoir. Au bout du compte, l'acte électoral, symbole de la démocratie et de la liberté, a pris un autre sens. Totalement dévoyé, il contribue, aujourd'hui, à discréditer l'action politique, à fausser la compétition et à entretenir l'illusion d'une vie institutionnelle. Il diffère la solution de la crise que vit le pays, pendant que l'Algérie s'enfonce davantage dans ses problèmes. Dès lors, il serait vain de chercher des sorties de crise par la voie électorale, qui a prouvé qu'elle ne fait que conforter l'impasse. Il faut chercher ailleurs. Mais cet «ailleurs» n'offre pas non plus de perspectives réjouissantes, tant la situation semble verrouillée. Pourtant, la vie politique ne connaît pas d'impasse absolue. Et si on regarde bien l'histoire récente des pays qui ont engagé des transitions, on constate que les systèmes qui paraissaient les mieux assis étaient les plus vulnérables. En premier lieu, l'empire soviétique, qui s'est écroulé alors que ce pays semblait à la plénitude de sa puissance. Schémas de transition


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